Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) durcit le ton. Après les menaces, il passe à l'acte et rejoint le large mouvement de protestation du secteur de la santé enregistré ces derniers temps. Ainsi, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le syndicat annonce une grève nationale illimitée à partir du 29 de ce mois. « La décision de débrayage a été prise et entérinée à l'issue des travaux de la session extraordinaire du conseil national tenu jeudi. Ce dernier fait part désormais de «sa détermination à faire aboutir sa plate-forme de revendications». Composé de plus de 130 000 employés, le corps des paramédicaux réclame selon le communiqué, « l'application des dispositions régissant leur carrière, contenues dans le statut des paramédicaux en vigueur depuis 2011, la réhabilitation des postes supérieurs conformément aux textes en vigueur, ainsi que la mise en application d'un dispositif réglementaire accompagnant le nouveau statut dans la nomination aux postes supérieurs des paramédicaux. A noter que les paramédicaux ont observé une grève nationale de trois jours le mois dernier. Les acteurs du mouvement de protestation ont eu droit aux mêmes réactions et réponses de la tutelle. De son côté, le ministère de la Santé avait indiqué dans un communiqué que toutes les revendications des grévistes étaient en cours d'étude et de finalisation. Dans ce cadre, il a tenu à rappeler notamment la mise en œuvre de la promotion des paramédicaux brevetés au grade de paramédicaux diplômés d'Etat, la promotion des paramédicaux diplômés d'Etat au grade de paramédicaux de santé publique et la promotion des paramédicaux spécialisés au grade de paramédicaux major ou chef. L'arrêté interministériel y afférent a été signé et est en attente de publication, alors que celui fixant la liste des postes supérieurs des paramédicaux est à l'examen au niveau des services de la direction générale de la Fonction publique. S'agissant des indemnités de garde et de risque de contagion, leur revalorisation substantielle a été accordée par le Premier ministère et les textes y afférents sont en voie de finalisation. Un effet rétroactif à compter du 1er janvier 2012 a été accordé s'agissant de l'indemnité de risque de contagion.