Rendez-vous - Le secrétaire d'Etat américain a rencontré une nouvelle fois, à Istanbul, le président palestinien pour parler du processus de paix israélo-palestinien. Les deux hommes, qui se sont vus plusieurs fois au cours des deux derniers mois, s'entretenaient, ce dimanche matin, à Istanbul, accompagnés de leurs délégations, et un tête-à-tête est ensuite programmé, selon un diplomate du département d'Etat américain. D'après un autre responsable américain, John Kerry et Mahmoud Abbas «vont, bien entendu, poursuivre la conversation qu'ils ont eue depuis plusieurs semaines, sur la manière de ramener les deux parties à la table des négociations». Le chef de la diplomatie américaine avait prévenu, mercredi dernier, à Washington, que le temps était compté pour reprendre le processus de paix israélo-palestinien gelé depuis septembre 2010, déclarant pour la première fois qu'il ne restait plus que deux ans maximum pour y parvenir. Kerry travaille actuellement sur un projet visant à relancer l'économie palestinienne, pour tenter de restaurer la confiance entre les deux parties. Il avait aussi annoncé que l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient, avait accepté de prendre part aux efforts pour essayer de «faire aller de l'avant l'économie des territoires palestiniens». Ce volet précis doit être discuté par Kerry et Abbas, a précisé le responsable américain. Cette rencontre intervient après la démission du Premier ministre palestinien Salam Fayyad. Le départ de Fayyad tombe au plus mal pour la diplomatie américaine, qui, faute de progrès politiques lors de la dernière visite de Kerry en Israël et dans les Territoires palestiniens, s'est rabattue sur une entente avec les responsables israéliens et palestiniens pour «promouvoir le développement économique en Cisjordanie». Pour sa part, le président palestinien, qui est arrivé, hier, samedi, à Istanbul, s'entretiendra également avec le président turc. Cette visite survient alors que le Premier ministre turc a confirmé son intention de visiter à la fin de mai prochain Gaza, gouvernée par le mouvement islamiste Hamas. Mais le Fatah, le mouvement dirigé par Abbas, a critiqué le projet de Recep Tayyip Erdogan, estimant qu'il renforçait la division entre les Palestiniens. «Notre intention n'est pas de diviser mais au contraire d'unifier les Palestiniens», a cependant insisté une source officielle turque.