Résume de la 5e partie - S'incrustant dans la vie de Zineb et de ses enfants, Hocine supporte de moins en moins, la présence de ces derniers et va même jusqu'à proposer à sa femme de les confier à leur grand-mère. Dans notre famille, quand une femme décide de porter le hidjab, c'est pour toute la vie, lui dit le père de Zineb, qui ajoute : — Et c'est honteux de la part d'un homme de ton âge de demander une chose pareille à ta femme ! Hoo ! Da Hocine préfère adopter un ton conciliateur devant la colère de la famille, et jure de ne plus en parler. Le lendemain matin, alors qu'il sirotait son café, il se tourne vers Zineb et lui dit : — Et maintenant, qu'as-tu décidé ? — Pour quoi ? lui demande-t-elle, prête cette fois à être ferme avec lui, car elle voyait bien qu'il abusait de la situation et de sa gentillesse. — Pour les enfants...... tu es toujours décidée à ne pas partir avec moi ? Tu verras comment je suis installé, là-bas... un vrai paradis... et je te présenterai à mes amis français... tu verras mes magasins... et tout... — C'est non, je te l'ai déjà dit. D'ailleurs, tu m'avais promis de revenir définitivement en Algérie, au début. — Non, je ne me plais pas ici... Je n'arrive pas à m'habituer... Mais toi... Alors Zineb vit rouge. Elle marche jusqu'à la porte de son petit appartement, l'ouvre et lui crie : — Dehors ! Prends tes affaires et dégage ! Il eut un sursaut d'incrédulité. Quoi, lui, dehors avec tout son argent, ses vestons, ses bagues et tout... Il reste un moment silencieux, debout derrière la meïda où était posée sa tasse de café encore tiède, puis va dans la chambre faire sa valise, sans un mot, son amour-propre profondément touché. Zineb ne bouge pas quand il passe devant elle, la regarde longuement, comme dans un film, et sort sur le palier. Subitement, il est devenu un vieillard fragile, légèrement courbé, humilié et indigné. Elle claque la porte derrière lui. Son cauchemar est enfin terminé.