Atouts - Située au sud-est de l'Algérie, Ouargla est considérée comme l'une des plus anciennes et vastes wilayas du pays. C'était l'ex-wilaya des Oasis qui englobait les actuelles wilayas d'El-Oued, de Ghardaïa, de Biskra, de Tamanrasset, d'Illizi et de Laghouat. Depuis l'antiquité, Ouargla est un carrefour important pour les caravanes commerciales et les nomades venant du nord du pays et de l'extrême Maghreb en direction des pays arabes, et le sud de l'Afrique. Grâce à sa position géographique et son importance stratégique, elle était peuplée par les habitants des régions avoisinantes, ce qui lui a permis d'être un centre de rayonnement civilisationnel et commercial important au cachet particulier. La région de Ouargla conserve jusqu'à présent des sites et vestiges historiques, et elle produit la plus grande quantité de pétrole en Algérie. En dépit de tout cela, en matière du tourisme, beaucoup reste à faire. En effet, contrairement à d'autres villes du Sud, Ouargla n'arrive pas encore à mettre à profit ses nombreux atouts touristiques méconnus du public. Les insuffisances sont multiples et touchent tous les pans du tourisme local, à commencer par les structures d'hébergement qui sont loin des normes nationales et internationales, mais qui tendent à s'améliorer depuis peu. A souligner également l'inexistence d'investissements et d'une carte touristique. Cette situation laisse à déduire que le tourisme ne figure nullement dans l'agenda des priorités dans cette wilaya. Pour les agences de tourisme, elles sont en hibernation. Ni les ksour de Ouargla et de Ngouça, ni le célèbre musée saharien, ni les ruines de Sedrata, la ville ibadite ensevelie, ni Bordj Mellala, ni encore moins la zaouïa Qadiria de Rouissat ne drainent beaucoup de monde. Et pour cause : «Il n'existe aucunement des circuits touristiques propres à la ville ni de guides professionnels, même pas une simple indication pour attirer les passagers», estiment les professionnels du secteur. Le même constat est établi dans l'une des plus connues des daïras de la wilaya, Touggourt. A Temacine ou à El Hadjira, les ksour millénaires sont laissés à leur triste sort. La wilaya de Ouargla, qu'on désigne souvent comme le poumon de l'Algérie, ne perd pas espoir que les choses s'améliorent avec, particulièrement les récentes recommandations des dernières assises du tourisme tenues à Alger.