Les abeilles, dont le nombre disparaît dangereusement depuis une quinzaine d'années, sont indispensables, par leur pollinisation, de plus d'un tiers de notre alimentation, un service de ces insectes évalué en dizaines de milliards d'euros. Au total, ce sont 80% des plantes à fleurs qui sont pollinisées par les insectes (abeilles, bourdons, papillons...). Mais depuis quinze ans, le nombre d'essaims disparaît mystérieusement sur toute la planète, un phénomène baptisé Syndrome d'effondrement des colonies. Le taux de mortalité des abeilles est d'environ 30% chaque année depuis 2007. Ce processus a été imputé à tout un faisceau de causes, à commencer par les pesticides, d'où la décision de Bruxelles d'en interdire plusieurs. En 2011, le Programme des Nations unies pour l'environnement avait dénombré douze facteurs pouvant expliquer la mortalité des abeilles, surtout dans l'hémisphère nord industrialisé : outre les pesticides, il pointait surtout du doigt la pollution de l'air, la réduction du nombre de plantes à fleurs et un parasite mortel. L'abeille vit en moyenne 27 jours l'été et 27 semaines l'hiver, la reine 1 à 5 ans. Pour produire un kilo de miel, près de 100 millions de fleurs doivent être visitées.