Plan - Un dispositif permettant le développement de l'agriculture dans les régions du Sud est mis en place en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. «Ce dispositif intervient après une série de rencontres avec les agriculteurs et autres responsables locaux de ces régions», a indiqué ce mardi matin Hocine Necib, le ministre des Ressources en eau. «Ces rencontres nous ont permis de relever les préoccupations des professionnels du secteur (de l'agriculture) entre autres, le fonçage des équipements mais aussi l'électrification des forages, la réhabilitation des réseaux d'irrigation et de drainage, l'entretien des foggaras et la réalisation de digues», a annoncé Hocine Necib sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Tout cela a été coordonné par les deux départements de l'Agriculture et celui de l'Intérieur. «C'est un dispositif nouveau et innovant qui s'articule sur trois programmes essentiels : la préservation et le développement de l'agriculture oasienne, la préservation des parcours et bien sûr le développement de l'agriculture de l'entreprise». L'instruction interministérielle porte aussi sur «l'allégement des procédures d'accès au foncier agricole, la création de nouvelles exploitations agricoles, d'élevage et aussi la création d'emplois durables dans le Sud», a-t-t-il souligné. Tout cela pour une enveloppe financière de 6 milliards de dinars. Un plan d'action est également prévu selon un échéancier et devra être mis en application prochainement. «Le démarrage est imminent. J'estime aujourd'hui, dans le contexte actuel, que nous sommes un acteur en puissance. Les projets sont en cours de lancement d'autant que toutes les procédures sont fin prêtes de même que les appels d'offres. En outre, le ministère de l'Agriculture compte mobiliser 80 milliards de dinars. «Nous garantissons aujourd'hui plus qu'un accompagnement technique. Il est question parfois de la réalisation de certains projets dans le secteur agricole», a soutenu Hocine Necib. Et afin de bien maîtriser «l'exploitation excessive» de certaines nappes souterraines, le ministre n'exclut pas le recours au goutte-à-goutte. «Aujourd'hui, le Sud représente plus de 18 % de la production nationale et le défi serait d'améliorer ce taux et le porter à 30 %. C'est aussi un enjeu très important, celui de garantir notre sécurité alimentaire», a-t-il explicité. Quant aux insecticides qui risquent de nuire à cette nappe, le ministre a assuré que pour le Sud, ce problème ne se pose pas. «Là, où on a un taux élevé de nitrate, c'est dans le Nord particulièrement dans certaines plaines connues comme celles d'Alger et de Annaba. Un autre problème de qualité se pose dans le Sud mais d'une autre nature. Dans la région, la plupart des eaux sont pompées à partir de nappes dites albiennes. Ainsi la caractéristique est la salinité qui avoisine dans beaucoup de cas «2 à 4 grammes/Litre», a noté l'invité de la Radio nationale. Pour y remédier, le ministre a fait savoir que 14 stations de déminéralisation sont en phase d'être mises en place dont dix dans la wilaya de Ouargla.