Evaluation - La synthèse de l'état de conservation du bâti fait ressortir que sur les 1 816 bâtisses restantes, 30 % sont en état de dégradation très avancée. La notion de secteur sauvegardé est née avec l'avènement de la loi 98.04 relative à la protection du patrimoine culturel, et plus précisément son chapitre III relatif aux secteurs sauvegardés. Exposant l'expérience du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger, le directeur général de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (Ogbc), Zekagh Abdelouahab, a rappelé, lors de la rencontre de Ouargla, les décrets exécutifs N°03-324 du 5 octobre 2003 relatif aux modalités d'établissement du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés, et le n° 05.173 du 09 mai 2005, promulgué, portant création et délimitation du secteur sauvegardé de La Casbah d'Alger. Un manuel des techniques et matériaux de constructions, a été établi, au même titre qu'un répertoire des monuments classés dans le secteur sauvegardé et celui des zones homogènes. «La méthode d'approche vise à freiner le processus de dégradation et de marginalisation de la médina pour inverser ensuite cette tendance, la mise en place d'un processus opérationnel qui intègre le site de La Casbah dans la nouvelle vision de la métropolisation d'Alger et l'intégration d'une démarche concertée, basée sur l'écoute qui doit accompagner l'ensemble du projet tout en impliquant les acteurs socio-économiques.» Elaboré en 3 phases, ce plan a permis de recenser les surélévations et les extensions illicites ainsi que les constructions précaires et les bidonvilles. La synthèse de l'état de conservation du bâti, selon Zekagh, fait ressortir que sur les 1 816 bâtisses restantes, 30 % sont en état de dégradation très avancée, 50 % sont en état de dégradation moyenne ou superficielle, 10 % sont en état de ruine et 10%, sont fermées ou murées «en prévision du PPSMVSS, le projet des mesures d'urgence permet d'arrêter tous les processus et phénomènes de dégradation et de détérioration et ce, en passant, pour les cas critiques, à des investigations plus détaillées, fixant ainsi, avec précision les différentes sources de dégradation», a-t-il enchaîné. Le même intervenant a révélé, lors de la rencontre que grâce au métro d'Alger «nous avons trouvé 2000 ans d'histoire sous la place des Martyrs. Ce qui fait du métro une station de musée souterrain», a-t-il commenté.