Dans son intervention intitulée «La santé de proximité : enjeux et perspectives», le Dr Rabia, directeur à la direction générale des services santé et de la réforme hospitalière ,a parlé de la situation épidémiologique (diabète, cancers, maladies cardiaques...) et des structures de santé de proximité. Pour le cancer, il voit la nécessité d'agir dans le cadre de la promotion de la santé et de la prévention «avec des soins de santé de base, afin de freiner l'incidence qui fait très très mal», a-t-il estimé rappelant les 8 objectifs du millénaire dont la réduction de la mortalité infantile et maternelle, le sida, la tuberculose. «On peut les réduire et les combattre quand on offre les soins de santé de base et de proximité au niveau des polycliniques, les salles de soins et le privé.» Sur l'évaluation actuelle, le Dr Rabia a parlé des hôpitaux encombrés et des unités de santé «qui sont nombreuses mais sans âme, bien qu'un effort ait été fait dans les structures de base». Il a évoqué la responsabilité des médecins à tous les niveaux et les difficultés en matière de moyens aussi «ces insuffisances font le nid du mécontentement des acteurs, d'un côté, et des malades, d'un autre. Pourtant toutes les communes ont leurs unités ou structures sanitaires» et d'ajouter : «Nous sommes très nombreux, donc il faut donner de meilleurs services.» Il a cité le nombre de 1 193 spécialistes recensés dans les polycliniques et les salles de soins, autant pour les généralistes, les dentistes, les pharmaciens que les paramédicaux dans 1 600 polycliniques. «Des textes sont en cours au sujet des unités de soins à domicile pour les malades dans l'incapacité de se déplacer, et des équipes mobiles de soins pour les malades des zones éparses et des nomades.» Se basant sur les chiffres de l'OMS, il a annoncé que 40% de la population algérienne est âgée de moins de 15 ans «d'où la nécessité de s'organiser pour satisfaire les besoins. Les plus de 65 ans, représentent 7,5% de la population globale. C'est aussi 1 million de naissances par an».