Evénement - En prévision du Salon international de l'agronomie, la fondation Filaha-Innove, a organisé une conférence de presse, hier. Les conférenciers ont mis l'accent sur la nécessité de sécuriser notre alimentation. Ouvrant la conférence, Amine Bensemmane, président de Filaha-Innove parlera d'une participation de treize wilayas à ce salon qui se tiendra du 15 au 18 mai 2013 à la Safex, et qui sera pour la première fois ouvert au public. Il évoquera également un parc pour les animaux et la revalorisation des produits agricoles pour les industriels. Ces derniers, dira-t-il, «commencent déjà à s'approvisionner au marché local». Pour illustrer ses propos, le conférencier précisera que «la tomate qui était à l'agonie démarre», en ajoutant qu'un conseil national de la pomme de terre venait d'être créé. Parmi les buts tracés par ce groupe de réflexion, parvenir à produire le lait, et ce, avec «l'importation de vaches laitières de race». Le conférencier estimera que «le Sud peut nourrir le Nord et exporter». Pour ce faire, il lancera un appel aux jeunes afin qu'ils investissent dans le domaine agricole. En rassurant les consommateurs, il révèlera que «des projets d'abattoirs se construisent pour réguler le marché de la viande». Dans une brève synthèse, M. Henni, consultant à Filaha-Innove plaidera pour un redressement du secteur agricole afin de parvenir à un meilleur rendement. Pour ce faire, il suggère le passage par «l'intensification de la production et l'accès aux technologies sur la préparation des semences, et la mise en valeur des terres». Selon lui, son groupe a tracé un objectif technique moderne, dans l'espoir de parvenir à la transformation du lait pour enfants et bébés. Pour l'expert Idres Nacer, «il ne suffit pas de produire pour produire». Cet expert a plaidé pour la mise en place d'une chaîne de production. En se référant à l'importation du maïs et des médicaments vétérinaires, il parlera du «poulet importé en pièces»... Filaha-Innove se trouve plus que jamais animée par une volonté «d'accompagner pour que la filière s'installe durablement». Il expliquera que la biosécurité veut dire «produire un produit sain et à moindre coût». Abordant la problématique de l'instabilité des prix des produits agricoles, cet expert dira que «la dynamique de régulation est sur place pour que les prix soient stabilisés et non spéculatifs». Pour mieux «sécuriser notre alimentation, l'agriculture doit s'organiser dans des filières». Il est à souligner qu'un protocole d'accord magrébin sera signé lors de ce salon.