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«L'Algérie consomme 3,5 milliards de litres de lait par an et n'en produit que 800 millions» Selon M. Benchekor, président du comité interprofessionnel du lait :
La Fondation Filaha-Innove et Expovet a organisé, hier à Constantine, une conférence-débat avec les professionnels de l'agriculture et de l'agro-industrie dans le cadre de la valorisation des produits algériens dans le secteur agricole avec la synergie de l'industrie agroalimentaire. C'était l'occasion pour son président, le Dr Amine Bensemmane, d'annoncer la tenue de la 13e édition du Salon international de l'élevage, des technologies végétales, du machinisme et de l'agroalimentaire qui se tiendra du 15 au 18 mai à Alger. Le président de la fondation a expliqué que «cette 13e édition sera dédiée à la valorisation des produits agricoles nationaux et il faut préciser que depuis 2001, plus de 90 sociétés internationales ont investi en Algérie dans le secteur de la production agricole». Avant d'ajouter : «C'est ce que nous encourageons à travers les partenariats qui apportent une valeur ajoutée à notre production». Le Dr Bensemmane précisera encore : «C'est un salon algérien qui défend les produits algériens et valorise les compétences algériennes». Notons qu'il est prévu la participation de 350 exposants venus de 28 pays. De son côté, M. Benchekor, président du Comité interprofessionnel de la filière lait, a souligné, lors de son intervention, que «les besoins nationaux en matière de lait s'élèvent à 3,5 milliards de litres par an alors que la production actuelle ne dépasse pas les 800 millions par an». Un grand écart qu'il faudrait compenser par la modernisation. Si la filière lait est actuellement en situation de redressement, «il n'en demeure pas moins qu'il reste beaucoup à faire pour améliorer la production», selon M. Benchekor. Il insistera en disant que «pour atteindre une production nationale suffisante, il faudra d'abord améliorer l'alimentation des vaches laitières. Leur rendement est étroitement lié à leur amélioration, c'est pour cela qu'on importe des vaches qui produisent dans leur pays d'origine près de 9000 litres par an alors que chez nous, elles ne produisent qu'une moyenne de 3000 litres de lait par an». Le président du CIL soulignera : «Il faudra développer et produire suffisamment de fourrage pour permettre au cheptel d'être rentable et produire la même quantité que dans son pays d'origine. Dans le même contexte, il a signalé que les besoins en matière de lait nécessitent une production moyenne entre 250 et 500 quintaux à l'hectare de maïs fourragé. Aussi, «il est primordial de mobiliser les capacités hydriques pour pouvoir arriver à irriguer entre 150 000 et 250 000 hectares». M. Benchekor a encore ajouté que «l'Algérie a besoin d'une superficie agricole fourragère de 200 000 hectares et quelque 600 000 vaches laitières pour parvenir à réduire la facture d'importation du lait en poudre». Et d'ajouter : «L'Algérie importe annuellement d'importantes quantités d'aliments de bétail, dont plus de 30 millions de quintaux de maïs.»