Résumé de la 1re partie - Tous – mur, oisillon, olivier – sont solidaires du chat accusé, à tort, par sa maîtresse d'avoir mangé la viande... Soudain, des petites feuilles toutes vertes encore, tourbillonnèrent dans l'air et vinrent se poser délicatement sur l'eau vagabonde de la source qui s'écria à son tour : «Arbre, pourquoi perds-tu ainsi ton feuillage, N'est- ce pas trop tôt ?» «O source ! si tu savais, bruissait l'arbre : Le vieil homme a apporté de la viande à la maison, La vieille la mangea et accusa de ce méfait le petit chat. Bécha se mit à pleurer, Le mur à s'écrouler, L'oiseau à se déplumer, Et moi, l'arbre, à m'effeuiller.» Alors, dit la source, «moi, mon eau je vais assécher, Sans autre forme de procès ! » Maria, la servante, sur ce fait, arriva ; elle portait sur la tête une grosse cruche qu'elle devait remplir d'eau ; quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit que la source était tarie. Elle s'écria alors : «Petite source vagabonde, si généreuse d'habitude, Pourquoi retiens-tu ton eau ?» «Oh Maria ! si tu savais, murmura la source : Le vieil homme a apporté de la viande à la maison, La vieille la mangea et accusa de ce méfait le petit chat. Bécha se mit à pleurer, Le mur à s'écrouler, L'oiseau à se déplumer, L'arbre à s'effeuiller, Et, moi, la source, à m'assécher.» «Alors, dit la servante, la cruche jolie je vais briser, Sans autre forme de procès !» Et elle laissa tomber sa cruche qui se fracassa en mille morceaux. Quelque part dans les cieux, le soleil bouscula les nuages et pointa le nez, il aperçut la servante qui regardait d'un air triste sa poterie par terre et l'interpella : «Maria, pourquoi avoir cassé ta belle cruche ?» «O maître soleil ! si tu savais, s'écria la servante : Le vieil homme a apporté de la viande à la maison, La vieille la mangea et accusa de ce méfait le petit chat. Bécha se mit à pleurer, Le mur à s'écrouler, L'oiseau à se déplumer, L'arbre à s'effeuiller, La source à s'assécher, Et, moi, la servante la cruche j'ai brisée.» A suivre...