Avec 20 ans de service en maternité derrière elle, Hamida appartient à la première promotion de sages-femmes acceptées sur titre (baccalauréat). Elle exerce ce métier par vocation, nous précise-t-elle. Ayant basculé entre le public et le privé, elle nous dresse la situation de la sage-femme dans les secteurs public et privé. «Dans le privé, la sage-femme est mieux considérée, elle est mieux prise en charge. Quand je travaillais dans ce secteur, on faisait 10 à 18 accouchements par 24 heures. En revanche, dans le public, on atteint les 18 à 25 accouchements par jour. Les problèmes que nous rencontrons dans le secteur public sont essentiellement le manque de matériel et d?hygiène hospitalière. S?agissant de la formation, nous avons demandé une spécialisation, mais notre demande est restée vaine. Pour ce qui est du salaire, j?ai débuté avec 4 000 DA, actuellement je touche avec les allocations de mes enfants 18 000 DA. Les sages-femmes recrutées il y a 3 ou 4 mois sont rémunérées à 15 000 DA. Dans le privé, on est payé par un forfait de 800 à 1 000 DA, plus 400 DA par accouchement multipare (plusieurs accouchements) et 500 DA par accouchement primipare (premier accouchement).»