Distinction - Les premières rencontres de l'escale littéraire d'Alger, marquant la naissance d'un nouveau prix littéraire pour les auteurs algériens édités en Algérie, ont eu lieu, hier, à l'hôtel Sofitel. Pour sa première édition, «Le prix de l'escale» a été attribué à l'écrivain Habib Ayyoub pour la catégorie du prix du Roman confirmé, avec Le remonteur d'horloges, publié chez (Barzakh). Sarah Haidar, elle, recevra le prix du Premier roman pour son œuvre Virgules en trombe, édité par APIC. S'exprimant sur le prix de l'Escale d'Alger, Habib Ayyoub dira : «C'est une bonne initiative qui permet à l'écrivain d'être plus ou moins reconnu, surtout question prix, c'est un peu le désert en Algérie. On n'entend plus parler du prix Libraire et celui de Mohammed-Dib décerné tous les deux ans. J'espère que ce prix va durer et aura encore plus de valeur. Sans tomber dans l'exagération, ce prix devrait donner à l'auteur la possibilité de se faire publier et d'être tiré en plusieurs exemplaires, ça lui permettra de consacrer plus de temps à l'écriture.» De son côté, Sarah Haidar soulignera : «C'est un prix qui sort de l'aspect commercial pour afficher un intérêt tout le contraire du matériel, quelque chose de plus noble qui est la littérature. Je suis bien contente de ce prix même si je ne m'y attendais pas. Au début je pensais que s'il y avait la moindre chance de réussite, ce serait au niveau de la critique. Mais avec ce prix et l'engouement des gens pour mon roman, je pense qu'en Algérie on sait lire et apprécier des écrits différents.» Pour sa part, Amin Zaoui, l'un des nominés au prix du Roman confirmé, a déclaré : «C'est une volonté qui va vers l'encouragement de la littérature algérienne et des éditeurs. Cela permet de créer un cercle de débat et d'échange entre les écrivains. En Algérie, nous n'avons pas un prix littéraire digne de ce nom. Un prix pareil, il faut le soutenir et l'encourager. En Algérie, il est rare de trouver du soutien commercial à la culture, contrairement à l'étranger ou l'argent de l'économie est présent dans l'art et la littérature, j'espère que c'est un bon départ pour que l'argent propre se réconcilie avec la belle littérature.» L'écrivain français, Denis Labayle, l'un des initiateurs du prix, a indiqué : «L'organisation de ces rencontres relève du spontané et du bénévole, c'était pour nous un plaisir de découvrir la littérature algérienne, qui nous a surpris par sa richesse et sa variété. Nous avons découvert beaucoup de talents. Pour le texte de Sarah Haidar, par exemple, c'était un texte surprenant, même dans la littérature française je n'avais pas lu un texte pareil, je suis très content qu'on ait permis de faire sortir ces livres, espérant qu'ils auront une carrière algérienne. C'est une littérature très riche et prometteuse avec des textes magnifiques qui sortent de l'ordinaire. Nous souhaitons voir dans les prochaines années plusieurs titres et plusieurs écrivains en course.»