Initiative - Huit auteurs algériens sont en compétition pour le prix de l'escale d'Alger. Ce prix est initié à l'intention des auteurs édités en Algérie. Les écrivains ayant à leur actif des titres connus sur le marché du livre, recevront «Le prix du roman confirmé». Quant au «Prix du premier roman», il sera décerné aux romanciers débutants. Ces deux distinctions sont exclusivement consacrées aux œuvres publiées au cours de l'année 2012. Pour la première catégorie, les écrivains sélectionnés sont Djamel Kharchi ‘Un dernier vœu avant l'aube', Benamar Mediene ‘Georges Bouqabrine', Amin Zaoui ‘le dernier juif de Tamentit', Habib Ayoub ‘le remonteur d'horloge', Tarik Djerroud ‘Hold-up à la Casbah'. Les écrivains en compétition pour Le prix du premier roman sont : Amal El-Mahdi ‘La belle et le poète', Sarah Haidar ‘Virgules en trombe' et Djameleddine Merdaci ‘L'impasse du Maltais'. Le prix des escales littéraires a été créé il y a quatre ans à l'initiative de deux écrivains français Catherine Enjolet et Denis Labayle. Ayant participé à l'une de ces éditions en France, l'écrivain Akli Tadjer décide de porter l'idée en Algérie, en compagnie de l'un des fondateurs du prix, l'écrivain Denis Labayle. «Après ma participation à ce même concours en France, j'ai pensé à partager cette expérience avec des écrivains algériens qui éditent en Algérie, afin de les faire connaître et leur donner une chance de se faire lire à l'étranger. L'Algérie regorge de plumes littéraires qui méritent d'être mises en valeur», a expliqué Akli Tadjer, lors d'une conférence de presse, hier, à l'hôtel Sofitel. Pour sa première expérience en Algérie, les initiateurs reconnaissent que cette première édition, qui accuse certaines carences dans son organisation, est un test d'évaluation pour d'éventuelles éditions pour les prochaines années. «Pour cette première édition, nous avons émis des restrictions quant au choix du roman sur les autres formes littéraires», a précisé Denis Labayle et de poursuivre : «Notre choix s'est porté sur les œuvres écrites en langue française, en raison de la maîtrise de la langue de notre jury. Par manque d'expérience et de contacts en Algérie, nous avons fait appel à quatre maisons d'édition à savoir Casbah, Barzakh, Apic et Belles lettres pour prendre part à ce projet. On espère que ses restrictions seront écartées à l'avenir.» Les premières rencontres de l'escale algéroise sont prévues vendredi 24 mai, à l'hôtel Sofitel. Les auteurs en compétition participeront à des tables rondes et des débats ouverts avec le public. La cérémonie de remise de prix se déroulera à l'issue de ces rencontres. - Nadia Sabkhi, membre du jury, a, pour sa part, ajouté : «Ce prix viendra en aide aux écrivains algériens qui méritent leur place dans le monde de la littérature. C'est une occasion pour eux de repousser encore plus loin les frontières. Mais il faut reconnaître aussi qu'en Algérie, le livre en langue française est mieux placé que ceux écrits dans d'autres langues. Il est le plus lu et le mieux exporté.» De son côté, l'animateur de radio Youssef Saïah, membre du jury, a plaidé pour un réel prix littéraire qui s'inscrit dans la continuité. Et de dire : «Il est regrettable qu'en Algérie, on ne dispose pas d'un prix littéraire professionnel. Ceux qui existent déjà n'assurent pas une continuité, et les décernés sont plus des récompenses et non des prix tels que ceux décernés ailleurs. J'espère que ce prix deviendra une tradition annuelle à l'avenir.»