Solution - Elle connaît un début «timide» en dépit des actions de sensibilisation menées par la direction du tourisme. En dépit de cette situation, la direction du tourisme a relevé une certaine prédisposition chez les propriétaires pour l'exécution de la circulaire interministérielle portant séjour chez l'habitant, a précisé le responsable de cette institution, Larbi Mecheri. Cette opération a débuté, rappelle-t-on, par l'installation de la commission de wilaya chargée de la mise en œuvre, dès cette saison estivale, de ladite formule. La commission doit se pencher sur les mécanismes à mettre en place pour la concrétisation de cette formule conformément aux orientations du texte des ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales et du Tourisme et de l'Artisanat, a-t-on indiqué de même source. Visant à résorber les déficits en structures d'accueil dans les wilayas côtières et touristiques, la circulaire «encourage l'exploitation de cette formule tout en la réglementant pour préserver les intérêts des deux parties, le locataire et le propriétaire», a souligné le directeur du tourisme. La wilaya d'Aïn Témouchent qui accueille, à chaque saison estivale, une moyenne de sept à huit millions d'estivants à travers ses 20 plages autorisées à la baignade, ne dispose que de 4 312 lits, a-t-on précisé. La commission, composée de représentants de plusieurs secteurs, dont le tourisme, les communes concernées, ainsi que la sûreté de wilaya et la Gendarmerie nationale, aura des sous-commissions dans chaque commune côtière pour «faciliter ses missions», a indiqué M. Mecheri. Ces dernières (sous-commissions) doivent recenser les habitations dont les propriétaires appliquent cette formule et qui, en contrepartie, sont appelés à garantir les conditions nécessaires pour assurer aux locataires les conditions minimales de séjour, de repos et de quiétude durant leurs vacances. Il s'agit en fait, d'une formule très simple entre le locataire et le client, les pouvoirs publics intervenant en amont pour contrôler si l'habitation proposée répond aux normes de sécurité et d'hygiène. «Certains propriétaires proposent à louer des terrasses ou garages, ce qui est contraire à la formule proposée», précise le responsable du secteur du tourisme. Un contrat est proposé aux deux parties pour garantir et assurer le respect des droits et obligations des deux parties, ajoute-t-on. En contrepartie, les propriétaires seront encouragés par des mesures d'accompagnement, telles que la réalisation, à leur profit, de programmes PCD, pour combler les déficits en éclairage public, assainissement et autres. Cette action aux retombées économiques certaines, doit être prise au sérieux par les deux intervenants car, précise-t-on, elle peut constituer une opportunité pour renforcer les liens sociaux et offrir d'énormes possibilités d'échanges avec des estivants venant de diverses régions du pays. Considérée comme solution idoine pour résorber les déficits enregistrés en matière de structures d'hébergement, cette formule, estime-t-on, nécessite une certaine réglementation pour l'introduire dans le processus de mobilisation de moyens d'hébergement. Le loyer sera ainsi légalisé et réglementé, alors que des autorisations seront délivrées aux intéressés par les services concernés, entre autres.