Intervention - L'amélioration et la promotion du service public dans le secteur de la distribution de l'eau potable, semblent faire partie des préoccupations des préposés aux affaires dans le secteur. Des préoccupations d'autant plus pertinentes qu'elles interviennent la veille de la période estivale, souvent marquée pour des coupures d'eau. Un cauchemar pour le secteur mais surtout pour nombre de familles dans diverses régions du pays. Ainsi, selon le premier responsable de ce secteur stratégique une nouvelle organisation qui devrait aller vers plus de transparence dans la gestion du secteur, mais aussi et surtout définir les responsabilités et, partant, permettre l'évaluation périodique dans le service public, devrait voir le jour. Ce qui ne manquera pas d'apporter une réponse à ces milliers de mètres-cubes d'eau qui se déversent chaque année à travers les conduites défectueuses et mal entretenues. A ce sujet, le ministre n'a pas manqué de pointer du doigt la responsabilité des APC, notamment en termes de mauvaises formations des agents chargés d'intervenir et de gérer ces situations inacceptables. «Il faut disposer d'un service public performant qui doit suivre les énormes investissements engagés par l'Etat», a souligné le ministre des Ressources en eau Hocine Necib, affirmant qu'il allait réaliser cet objectif «en s'appuyant sur les compétences du secteur». A cet effet, le ministre a tenu à mettre l'accent sur l'importance d'intégrer le maximum de communes, de mettre en place des indicateurs de performance dans chaque wilaya pour suivre, contrôler et évaluer l'activité des ADE, ainsi que sur la formation à travers un centre de formation des agents de l'ADE. Il a insisté aussi sur l'importance de l'amélioration de la communication avec les usagers et sur l'efficacité des services de dépannage du réseau. Cette nouvelle organisation, adoptée récemment par le Conseil d'orientation, a pour principal objectif de «rechercher plus d'efficacité opérationnelle dans l'accomplissement et la réalisation du service public dans la distribution de l'eau potable», a-t-il indiqué en marge d'une réunion avec les responsables des ADE des 48 wilayas du pays. Elle permet également d'alléger la mission des ADE à travers la séparation entre les investissements de l'Etat dans la réalisation des infrastructures et le service public. «L'Algérie a investi 600 milliards de dinars dans les équipements hydrauliques. C'est un programme lourd qui demande de gros efforts, des cadres et du temps», a expliqué M. Necib, ajoutant que ces investissements ne devraient pas être accomplis au détriment du service public, principale mission de la société.