Epilogue - Le tournoi international des U-20, qu'a organisé le PAC, a pris fin hier soir. Un tournoi d'un niveau très élevé, selon les avis unanimes. Devant une foule nombreuse et plusieurs invités de marque au stade Ahmed-Felak d'Hydra, à l'image de Rabah Saâdane, l'ancien sélectionneur national, l'équipe des U-20 de la JSK a remporté le tournoi international de la catégorie organisé par le Paradou AC. Les Canaris ont pris le meilleur sur l'équipe du club hôte composé essentiellement de jeunes académiciens aux tirs au but (4-2), après que le match se soit terminé sur un score nul et vierge. Cette finale a été très disputée entre deux équipes aux styles fondamentalement différents, puisque d'un côté la JSK dont les joueurs sont, pour la plupart nés en 1993, a évolué en bloc avec un double rideau derrière et sur des contres, s'appuyant également sur le gabarit de certains de ses joueurs, alors que de l'autre, c'est une équipe, composée d'éléments nés en 1995 et 1996, qui veut conserver le ballon, construire et privilégier le côté technique, mais avec un manque de percussion devant les buts. Cette opposition de style a donné droit aux spectateurs d'apprécier une partie plaisante où chaque équipe a eu ses moments forts et ses occasions de scorer. Les jeunes du PAC, à l'image de Mansouri, El-Mouedhen, Hamoudi ou bien Nadji, pour ne citer que ceux-là, ont gratifié le public d'un football très châtié, une grande maîtrise du ballon et des gestes techniques très appréciés, comme ce nombre incalculables de feintes et de «petits ponts». Mais comme un match ne se gagne pas au nombre de petits ponts, la JSK a su maîtriser son sujet, comme elle l'a fait en demi-finale contre Villareal où elle a amené son adversaire à la séance fatidique des tirs au but. Et là, un gardien, Amara Mohamed, qui n'est autre que le fils de l'ancien portier de la JSK et de l'équipe nationale, Mourad, a fait la différence en arrêtant un tir décisif du capitaine Benguit Abderaouf pour offrir le trophée à son équipe. Mais il faut reconnaître que les Canaris ont été la véritable attraction, vu que c'est la seule formation qui n'est pas issue d'une académie. EIle renferme en son sein de très bonnes individualités comme Aiboud Samir, Loukab Ammar ou bien Ihadjadène Malik. Les jeunes de la JSK, soutenus par une galerie venue en force et très bruyante, ont laissé éclater leur joie à la fin sous les applaudissements nourris du public. Quant aux jeunes académiciens, promis faut-il le souligner à un bel avenir, la déception était perceptible sur leurs visages. Leur entraîneur, Olivier Rousset semblait par contre satisfait de la production de ses poulains : «Une défaite, cela fait partie du foot et de la vie. Mais l'essentiel, c'est que les gamins ont beaucoup appris et nous tirerons des enseignements de ce tournoi. Il nous manque un peu plus de puissance et un buteur, un ‘tueur' quoi, pour faire la différence à l'avenir». Et c'est dans l'euphorie et sous un feu d'artifices que le tournoi du Paradou a pris fin avec un rendez-vous pris pour l'année prochaine. La satisfaction Zetchi : «Une grande réussite malgré toutes les difficultés» Le président du PAC, Kheireddine Zetchi, ne semblait pas être trop affecté par la défaite de son équipe en finale, lui qui se souviendra longtemps des péripéties qui ont jalonné la tenue de cet événement sans l'appui des instances du football national. Aucun dirigeant ou responsable officiel du football algérien n'a daigné venir assister à ce tournoi, encourager le club pour les efforts qu'il consent à l'adresse des jeunes footballeurs et toute cette enfance avide de faire du sport, elle qui fêtait symboliquement la journée internationale qui lui est dédiée. Passons. Accosté à la fin de ce tournoi, il a affiché sa grande satisfaction : «Tout d'abord, je tiens à féliciter la JSK pour son succès en finale ce qui illustre tout le travail réalisé par le staff technique et les formateurs de ce club. Je remercie à l'occasion le président Hannachi qui a accepté l'invitation et a permis à son équipe de participer au tournoi, malgré les difficultés que nous avons rencontré pour l'organiser. Un remerciement aussi pour les équipes de Dijon et de Villareal qui ont rehaussé la qualité de ce tournoi, au MJS et à tous ceux qui nous ont aidés dans cette tâche. J'avoue que ce tournoi a été une grande réussite et ma joie est de voir heureux tous ces jeunes, créer une ambiance de fête à Hydra et permettre à nos footballeurs de se frotter à d'autres, sans compter l'échange extraordinaire qu'on peut avoir et l'image qu'on donne de l'Algérie». Et de conclure : «Vous ne pouvez pas imaginer combien nos invités étaient surpris de voir une autre image de notre pays, souvent malmené par les médias étrangers. Et pour preuve, ils seront ravis de revenir l'année prochaine en plus d'autres équipes d'Allemagne et des Pays-Bas qui sont intéressées de participer» Le match de classement Villareal ferme le podium Avant la finale d'hier soir, un match de classement pour la 3e place a eu lieu et est revenu à l'équipe espagnole de Villareal qui a battu sur la plus petite des marges la formation française de Dijon Club Côte d'or (1-0). Les Espagnols, pourtant favoris et déjà vainqueurs de ce tournoi par le passé, mais dans la catégorie des U-13, se contenteront cette fois de la troisième marche du podium et du trophée de meilleur buteur du tournoi qui est revenu à Mario Gonzalez Gutierrez auteur de trois buts. La relève Amara, un digne successeur de son père L'une des révélations de ce tournoi international, c'est sans nul doute le gardien de la JSK, Mohamed Amara, fils de Mourad, l'ancien portier des Canaris et de l'EN. Rencontré au stade d'Hydra, le papa était aux anges, aux côtés de ses enfants esquissant un large sourire : «Je suis très fier de mon fils bien évidemment et très content de la victoire de la JSK, qui peut être rassurée d'avoir en son sein un gardien d'avenir. Néanmoins, il faudra continuer à travailler pour arriver au plus haut niveau». Pour sa part, le jeune Mohamed au gabarit imposant et à l'allure de son père, n'a pas caché son immense joie, lui qui a contribué au succès de son équipe, notamment lors de la séance des tirs au but, que ce soit en demi-finale contre Villareal où il a arrêté deux essais ou bien en finale : «Je dédie ce trophée à mes parents et à ma famille ainsi qu'à mes entraîneurs et à tous les supporters de la JSK. Ce succès, n'est qu'une étape de ma carrière et j'espère un jour devenir le numéro un à la JSK et pourquoi pas en équipe nationale». En suivant de plus près les performances du jeune Amara, on comprend très mal comment ce dernier n'a pas été dans la liste de Nobilo, l'ex-sélectionneur national des U-20 qui n'a cessé d'affirmer qu'il n'avait pas trouvé de gardien de but en Algérie et qu'il était obligé d'aller le chercher ailleurs ! Ce qui est certain, c'est qu'Amara et bien d'autres jeunes observés durant ce tournoi possèdent d'énormes qualités, ce qui nous rassure un tant soi peu sur l'avenir de notre football, à condition que le travail se poursuive dans les clubs et que ces derniers soient dotés de leurs centres de formation pour produire des joueurs de qualité. La matière brute existe et la mine semble inépuisable. JSK : Il devrait récupérer son visa demain Mariano Barreto attendu ce mardi à Tizi Ouzou L'entraîneur portugais, Mariano Barreto, est attendu mardi à Tizi Ouzou où il devrait rencontrer le président de la JSK, Hannachi, pour poursuivre les négociations. Les deux hommes devraient aborder l'aspect financier, avant de discuter du projet sportif qui portera sur les objectifs et surtout les priorités du club notamment celui de renouer rapidement avec la compétition africaine. Si un accord venait à être trouvé entre les deux parties, Barreto aura un droit de regard sur le recrutement et les joueurs à libérer. Le choix du staff technique qui travaillera aux côtés du Portugais fera l'objet de concertation entre les deux hommes. Le technicien en question devra récupérer son visa, demain, apprend-on de sources au fait du dossier. Pour ce qui est du renfort, les choses sont toujours en stand-by, malgré l'engagement de deux joueurs déjà, à savoir Chibane (ex-JSMC) et Madi (ex-NAHD). Les pourparlers avec d'autres, à l'image de Aouedj (MCO) et Gharbi (ASO) se poursuivent toujours, mais sans pour autant qu'il y ait une officialisation. Plusieurs parmi ces joueurs sont retenus avec leurs clubs respectifs, et la direction kabyle devra faire un effort financier pour obtenir leurs lettres de libération. Une mission qui ne sera sans nul doute pas une simple sinécure.