Résumé de la 3e partie - Radia pensait avoir affaire à un transporteur public... Mais ce n'était pas le cas. Le jeune homme voulait juste lui venir en aide. Vous connaissez un plombier ? — Non... — Et comme il est difficile de mettre la main sur un plombier, vous risquez de ne pas utiliser votre machine à laver avant plusieurs jours. Moins d'une demi-heure après avoir démarré d'El-Hamiz, l'Express s'arrête devant l'entrée d'un immeuble à Bab-Ezzouar. Le jeune homme prend l'énorme carton et le dépose par terre. Puis, Radia se met à regarder autour d'elle et laisse échapper un long soupir de déception, avant de lâcher : — Incroyable ! D'habitude, il y a beaucoup de jeunes qui rôdent dans la cité. Aujourd'hui, il n'y a personne. Où sont-ils allés ? Le jeune homme sourit et confie à Radia : — Mon père m'a toujours dit que lorsqu'on veut rendre service, il faut l'assumer jusqu'au bout. — Que voulait-il dire par là ? demande Radia. — Beaucoup de choses. Notamment que si nous voulons que cette machine entre dans votre maison le plus tôt possible, nous ne devons compter que sur nous. — Vous avez raison. Nous allons la monter ensemble. — Non...Vous, vous ne faites rien, ou plutôt si : prenez mon blouson et passez devant pour m'ouvrir le chemin afin de ne pas me retrouver face à un éventuel gamin dévalant les escaliers comme un bolide. Joignant le geste à la parole, il ôte son veston en cuir qu'il tend à Radia. Et celle-ci lui répond : — Vous avez raison, il y a souvent des gamins qui organisent entre eux des courses poursuites dans les escaliers. Cela dit, je ne suis pas d'accord pour que vous montiez seul cette machine à laver. Il ne s'agit pas d'être d'accord ou pas, mais d'en finir. De toutes les manières, tout compte fait, elle n'est pas si lourde que cela, cette machine. Je l'ai levée du magasin jusqu'à l'Express. Son problème ne réside pas dans le poids, mais dans le fait d'une bonne prise, car il manque des poignées à ce carton. (A suivre...)