Mesure Invité du forum El-Moudjahid, hier, le P-DG du CTC a défendu son organisme et mis l?accent sur la responsabilité collective. Mohamed Chérif, président-directeur général du CTC Centre, a animé, hier, au centre de presse d?El-Moudjahid, une conférence débat sur les enseignements à tirer du séisme qui a frappé, il y a une année, les wilayas d?Alger et de Boumerdès et le bilan de l?opération de réhabilitation et de reconstruction engagée par les pouvoirs publics au lendemain de la catastrophe. Le conférencier a tenu, en premier lieu, à préciser le rôle du CTC, car «après le séisme du 21 mai 2003, notre organisme a été accusé d?être l?un des premiers responsables de cette catastrophe, alors que nous ne sommes qu?un organisme de contrôle. Nous n?avons pas le pouvoir d?obliger les constructeurs à respecter les normes que nous leur conseillons», dira M. Chérif. «D?ailleurs, le CTC a fait, avant le séisme, une étude de zonage où les zones sismiques étaient délimitées et il a conseillé le respect des normes parasismiques dans les zones les plus dangereuses. Par ailleurs, la plupart des bâtisses effondrées lors du séisme sont soit individuelles soit des bâtiments de coopératives. Dans le premier cas, une étude du CTC n?est jamais demandée et dans le second les consignes des services du CTC ne sont pas respectées. Dans certaines zones de Boumerdès où l?avis du CTC a été respecté, rares sont les bâtisses qui ont été endommagées», ajoutera-t-il. Après le 21 mai 2003, une étude des services du CTC est devenue obligatoire pour la délivrance des permis de construire, «cela diminuera les pertes humaines et les dégâts économiques à l?avenir». Par ailleurs, 1 739 rapports de clôture des travaux de contrôle des services du CTC ont été effectués à Alger et 2 217 dans les wilayas de Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira, soit 85,1% des sites touchés par le séisme dans ces quatre wilayas ont été contrôlés par le CTC après le séisme ( ces chiffres datent du 15 avril), selon le conférencier. Concernant la classification des bâtiments touchés par le séisme qui a été changée dans certains cas, M. Chérif dira : «Quand le CTC fait un rapport, il est définitif et correct. S?il est modifié par certaines autorités, elles n?ont qu?à assumer toutes les responsabilités et les conséquences que cela peut engendrer.» Le conférencier n?est pas contre la création d?autres organismes, même privés, comme le CTC. «La concurrence est toujours bénéfique et elle ne nous fait pas peur.»