Réalisation - Un nouvel axe autoroutier joignant la rocade sud de la ville de Tizi Ouzou depuis l'échangeur de Tazmalt El-Kaf sur la RN12 au Pont de Bougie sur la RN72 pour relier le chef-lieu de la cité côtière de Tigzirt, sera ouvert à la circulation le 5 juillet prochain. Conçu en double voie sur une distance de 1,6 km, assorti de deux ponts parallèles de 175 mètres chacun enjambant l'oued Sebaou, cet axe autoroutier a nécessité, pour sa réalisation, une enveloppe globale de 900 millions de dinars. «L'entrée en exploitation de cet axe permettra également de mettre en service l'échangeur de Tazmalt El-Kaf, demeuré inexploité depuis son achèvement en 2003, à la suite de l'opposition de riverains dont le relogement n'est intervenu que depuis peu», a indiqué à l'APS Guellal Norddine, responsable à la direction locale des travaux publics. Son ouverture «aura pour effet de soulager grandement la circulation sur la RN12, qui connaît un important trafic. Ainsi elle permettra d'éviter le croisement horizontal sur cette voie entre les automobilistes venant de l'est de la wilaya et ceux sortant de la ville des Genêts», a expliqué M. Guellal, en rappelant que le lieudit Tazmalt El-Kaf est réputé pour être «un point hautement accidentogène». Outre le contournement du centre-ville de Tizi Ouzou, cette nouvelle voie qui joint la rocade sud à la rocade nord (en cours de réalisation), aura également pour impact de fluidifier la circulation sur la RN12, et d'assurer une liaison entre la rocade sud du chef-lieu de wilaya et les régions du nord de la wilaya (Ouaguenoune, Makouda, Aït Aïssa Mimoun), a-t-on signalé à la DTP. Pour décongestionner le trafic automobile sur la RN12, estimé à 120 000 véhicules/jour, la DTP a également engagé la réalisation d'une trémie au niveau du carrefour de Sikh Oumeddour, à la sortie est de Oued Aïssi. Le coût de réalisation de cet ouvrage, dont les travaux sont à un «stade très avancé», a été estimé par la DTP à 500 millions de dinars. Avec plus de 4 800 kilomètres de route, la wilaya de Tizi Ouzou figure parmi les wilayas les mieux dotées en routes au niveau national, notamment avec ses plus de 3 500 kilomètres de chemins communaux, 700 kilomètres de chemins de wilaya et 600 kilomètres de routes nationales. Si les routes nationales et les chemins de wilaya sont plus ou moins pris en charge par les pouvoirs publics, ce n'est pas vraiment le cas des chemins communaux (appelés chemins vicinaux avant 1962) desservant les villages des soixante-sept communes de la wilaya. Leur prise en charge relevant selon la réglementation des «prérogatives» de la commune, les chemins communaux et vicinaux sont en grande partie en piteux état, les municipalités n'ayant pas les moyens nécessaires pour un entretien régulier et efficace.