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Ils ont soutenu la Révolution de Novembre
Ces porteurs de valises et autres...
Publié dans Info Soir le 30 - 06 - 2013

Evocation - Réda Malek et Ali Haroun, deux personnalités historiques, ont apporté leurs témoignages sur la sympathie qu'a gagnée notre Guerre de libération dans les milieux européens.
L'indépendance a été acquise grâce aux valeurs universelles que portait le FLN historique, car «l'une des caractéristiques de notre Guerre de libération était l'ouverture sur le monde», fera remarquer Réda Malek. Et d'ajouter : «Le 1er Novembre était pour alerter l'opinion internationale.»
Parmi les Européens qui se sont solidarisés avec notre Guerre de libération figuraient ceux dont l'esprit était anticolonial. Ceux-ci militaient dans les partis de gauche. La solidarité avec les nôtres «était importante, unique et particulière dans l'histoire», estimera le conférencier, et d'évoquer «les porteurs de valises» chargés de recueillir les cotisations, au profit du GPRA.
A côté de ces porteurs de valises, «il y avait d'autres relais à l'étranger dont la mission consistait à faire de la propagande pour combattre la désinformation coloniale. Notre Révolution n'était donc pas enfermée sur elle-même : elle était ouverte sur le monde. En Allemagne, en Belgique ou en Suisse, des hommes se sont constitués tout autour de notre Révolution, ce qui lui a permis d'avoir «un rayonnement universel». La reconnaissance envers ceux qui ont appuyé notre combat pour l'indépendance ne doit pas se résumer «dans les décorations». En parler, est «un devoir de reconnaissance». Très ému, Ali Haroun évoquera des noms, des lieux et des faits.
Il s'agit d'«informations concrètes», dira-t-il. Le FLN historique avait le principe d'universalité. «Pendant que nous étions lycéens, témoignera-t-il, nous avons vu des avocats anglais plaider pour l'Algérie.» Dans le même registre, il citera L'Algérie hors la loi, un livre dont l'auteur a pris conscience de la cause algérienne.
Il y a des amis européens qui ont hébergé des responsables de la Fédération du FLN en France, en dépit de la difficulté de la tâche. Revenant sur la façon dont se faisaient les cotisations, il expliquera que «l'Algérien ne pouvait pas porter avec lui de l'argent, il a fallu que les Européens le fassent à leur place». Parmi les soutiens, il évoquera aussi «Le réseau Jeanson» qui s'occupait du transport de l'argent dans des valises pour l'acheminer vers les banques suisses. Le Parti communiste français a pris position contre la Guerre d'Algérie et ses anciens militants ont restitué leurs cartes pour rester avec le FLN.
«Nous souhaitons que l'histoire s'écrive pour que la confiance revienne», conclura Ali Haroun. Parmi les personnes honorées à la fin de la conférence, figurent Yvette Maillot, sœur d'Henri Maillot, et Monseigneur Henri Teissier, ancien archevêque d'Alger.


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