Les coupures de 1 000 DA se taillent la part du lion dans le trafic de la fausse monnaie en Algérie. Sur l?échelle des valeurs, les faussaires choisissent les billets dont le montant est le plus élevé pour des raisons évidentes de rapidité. Ils peuvent ainsi fabriquer et mettre en circulation des sommes plus ou moins importantes en un temps réduit. Selon les statistiques de la Gendarmerie nationale, environ 15 044 coupures de 1000 DA ont été contrefaites durant ces trois dernières années. Les billets de 100 DA arrivent en seconde position avec 5 359 coupures saisies, puis celles de 200 et 500 DA avec respectivement 2 419 et 971 billets imités. Les escrocs affectionnent particulièrement les nouvelles coupures mises en circulation profitant du fait que le public n?est pas encore habitué à leur manipulation. Pour ce qui est de la devise, les contrefacteurs algériens sont plus tournés vers la monnaie européenne l?euro, même si la tendance mondiale est plutôt portée sur le dollar américain. Durant le premier trimestre 2004, la Gendarmerie nationale a saisi 81 faux billets de 500 FF, soit un montant de 40 500 FF. C?est dire que certains faussaires n?ont pas eu le temps de se mettre à l?heure de la nouvelle monnaie européenne.