Astuce Les faux-monnayeurs ont, de tout temps, donné du fil à retordre aux financiers de la Banque centrale. Les trafiquants font preuve d?autant d?imagination que les financiers pour rendre leur fausse monnaie semblable à celle émise par l?institution financière. Comment distinguer le vrai billet du faux ? Les banquiers trouvent, à chaque fois, des astuces pour rendre le billet difficilement imitable. Certaines de ces astuces sont rendues publiques pour permettre aux citoyens de se rendre compte de la supercherie alors que d?autres sont tenues secrètes pour que les faussaires ne puissent pas les utiliser dans leur travail de falsification. Il en est ainsi de l?effigie de l?Emir Abdelkader ou encore celle du roi amazigh Massinissa que le public peut reconnaître sur une bande de sécurité incrustée sur les coupures de 1 000 DA une fois inclinées et exposées à la lumière. On peut également remarquer la présence de microcaractères indiquant la valeur de la coupure, imprimés le long de la bande de sécurité. Les faux billets sont, en règle générale, facilement détectables en raison de la mauvaise qualité du papier et de l?impression. Le papier utilisé pour les vrais billets de banque est fabriqué à partir de chiffons ou de certains végétaux tels le coton, la ramie ou le lin. Avant d?être coupé en feuilles, il est filigrané, gélatiné et satiné. Ainsi, la Banque de France a opté pour l?utilisation du papier à base de coton alors que les Etats-Unis préfèrent recourir à celui à base de lin pour la fabrication du billet vert, le dollar. Le filigrane et le fil métallique ou en matière synthétique figurent parmi les éléments de sécurité auxquels les banques ont recours pour rendre la tâche plus difficile aux faux-monnayeurs. Mais devant le génie des contrefacteurs, les établissements financiers sont souvent obligés de prendre à chaque fois de nouvelles mesures. Certains pays, à l?image des Etats-Unis, ajoutent des fibres colorées à la pâte à papier destinée à la fabrication des billets. L?encre utilisée est, elle aussi, spécifique aux billets de banque et est d?une composition complexe. Elle n?est pas à la portée de tout le monde et sa mise au point nécessite une préparation au laboratoire. Pour rendre la contrefaçon encore plus laborieuse, les couleurs choisies pour l?impression sont particulières comme le magenta ou le rouge violacé ainsi que le bleu appelé cyan. Pour ce qui est de l?impression, les faussaires ne lésinent pas sur les moyens et recourent à des méthodes très performantes. Pour ce faire, l?impression offset, les photocopieurs couleurs et la chaîne graphique sont les procédés les plus prisés.