Résumé de la 4e partie - Nacéra apprend à Omar qu'il n'y a plus d'obstacle à leur mariage parce que son père met à leur disposition un de ses petits appartements qui faisaient office de bureau. Omar refuse cette solution. Mais laisse-moi d'abord terminer, s'écrie, à son tour, Nacéra... Cet appartement, mon père ne va pas nous le donner. Je te connais assez bien pour savoir que tu n'accepterais pas un tel cadeau. Il va nous le louer... Mais comme c'est mon père, il va nous arranger... D'abord, la location correspondra à ce qui se fait dans le monde civilisé : c'est-à-dire que nous n'aurons pas à payer deux années de loyer d'avance comme le font les rapaces de chez nous. Chaque fin de mois, nous payerons notre loyer... Ce ne sera pas un loyer prohibitif : 5 000 DA par mois ! Qu'est-ce que tu en penses ? — C'est un F1 ? — Non, un F3. — 5000 DA pour un F3 ? Mais c'est est un très bon prix ! — N'est-ce pas ? Alors ? Ta demande en mariage, tu la formules quand ? Tu veux peut-être voir d'abord l'appartement ? — Nous pouvons le voir ? C'est vrai ? C'est sûr ? Pour toute réponse, Nacéra sort de son sac à main un trousseau de clefs qu'elle met sous les yeux dilatés d'Omar. — Ce sont les clefs de l'appartement ? s'écrie celui-ci, incrédule. — Ce sont les clefs de «notre» appartement rectifie Nacéra. Si tu veux, nous pouvons le visiter maintenant. Mais en ce moment, il n'est pas en état d'être habité par un jeune couple... Il a besoin d'être retapé un peu, et les vieux bureaux doivent être remplacés par une chambre à coucher et ... Mais quand tu le verras, tu comprendras... Ta vieille voiture roule toujours ? — Bien sûr ! — Alors, rendons une première visite à notre appartement. L'appartement se trouve à la place Audin, au cœur d'Alger. Et il est si beau qu'Omar dit à Nacéra : — Ah ! Non... C'est trop... C'est un F3 effectivement mais il est spacieux. Il fait au moins 100 mètres carrés. Si ton père le louait, il lui ramènerait au moins 70 000 DA par mois. Et il nous le loue à 5 000 DA. Ah ! Il est vraiment perdant avec nous ! Et s'il le vendait, il lui rapporterait au moins deux milliards de centimes. — Oh ! la !la ! Ce que tu es enquiquinant, Omar... Moi, je t'ai ramené ici pour t'insuffler ma joie et voilà que tu parles de loyer à 70 000 DA, d'appartement à deux milliards et de je ne sais quoi encore. — C'est la réalité ! Je ne veux pas que ton père me regarde de travers, après notre mariage ! ? (A suivre...)