Résumé : Fettouma dévoile à son amie les intentions de son fils. Elle lui avoue que Nacer veut épouser sa nièce Naïma. Nacéra tout d'abord surprise, pique un fou rire. Son rire était si communicatif que son amie l'imite et se met à rire bien plus fort qu'elle. 101eme partie Fettouma s'essuit les yeux avec un mouchoir et se mouche, avant de rire de plus belle, mais plus posément cette fois-ci. Nacéra fait signe à Mériem de s'asseoir, et lance : - Tu as une maman fantastique Mériem. Jamais je n'ai vu encore une femme aussi franche, et aussi directe. Mais j'avoue que parfois, elle me surprend. - Pourquoi ? Qu'a-t-elle donc fait ? - Mais rien ma chérie… Elle est passée par tous les états, avant de m'avouer quelque chose que j'avais déjà deviné. - Mais enfin allez-vous me dire de quoi s'agit-il ? s'écrie Mériem excédée par tant de mystère. Sa Mère sourit en regardant Nacéra : - Petite coquine… Tu étais donc au courant de tout et tu m'as laissée me torturer. - Oh ! pas au courant de tout, mais j'avais deviné aux regards qu'échangeaient, hier, nos deux jeunes gens, qu'ils se plaisaient. Tu sais très bien que j'adore Nacer et ma nièce Naïma est la prunelle des mes yeux. - Alors, tu crois que mon fils a une chance de se voir accorder sa main. Nacéra rit encore : - Je peux répondre tout de suite à cette question : Naïma sera très heureuse de savoir que Nacer a les plus nobles intentions à son égard. - N'est-elle pas encore promise ou fiancée ? - Mais non. Elle vient à peine de terminer ses études. Certes, ce n'est pas les demandes qui manquent mais ma sœur Khedaoudj a toujours su garder la tête froide, et préfère de loin voir sa fille entamer tout d'abord une belle carrière avant de fonder un foyer. Cette fois-ci, Mériem qui venait de tout comprendre s'ecrie : - Nacer va se marier. Non, je n'en crois pas encore mes oreilles. Depuis le temps qu'on le poussait à prendre une femme ! - Eh bien, son tour est venu au moment où l'on s'attendait le moins. Nacéra se lève et se met à arpenter la pièce en réfléchissant, avant de dire : - Fettouma, veux-tu que j'en parle à ma sœur ? - Bien entendu. Mais ne faudra-t-il pas tout d'abord en parler à Naïma. Peut-être qu'elle y trouvera une objection. Nacéra hoche la tête d'un air résigné : - Tu ne changeras jamais Fettouma. Une femme comme moi qui devinait l'arrivée d'un avion de chasse, avant d'entendre les vrombissements des réacteurs, pouvait tout de même deviner bien plus facilement les sentiments d'une fille qu'elle a elle-même élevée. - Alors je vais de ce pas rassurer mon fils. Comme tous les amoureux, il est mal dans sa peau, et ses yeux cernés ont largement renseigné sur sa mauvaise nuit... - Ah ! ces amoureux de la nouvelle vague ! Fettouma se lève : - Il est temps pour nous d'aller déjeuner, les hommes ne vont pas tarder à rentrer, et… Elle se retourne vers Nacéra, l'index sur la bouche : - Chut pas un mot à Nacer, ni à Naïma, jusqu'à nouvel ordre. - Promis, juré. Je préfère moi aussi qu'on en termine d'abord avec cette histoire de transfert des ossements de Mahmoud et des autres, et puis Dieu y pourvoira. (À suivre) Y. H.