Rush - Le marché de proximité ouvert pour ce mois de ramadan sur l'esplanade de l'UGTA attire de plus en plus de citoyens et de familles algéroises. Il est 10 heures et pratiquement tous les points de vente de denrées alimentaires grouillent de monde. Des files de citoyens, l'une réservée aux femmes et l'autre aux hommes se sont constituées devant des commerces de viande, où la viande ovine locale est cédée à 1 200 DA, et celle bovine entre 805 et 905 DA. Même scénario pour les étals des vendeurs de volaille, où le poulet congelé vidé est fixé à 230 DA le kilo. Quant à la semoule, la farine, les pois chiches, les pâtes, les jus, ils sont cédés au prix de gros. De même pour les produits alimentaires de marque Bellat, notamment le fromage, le beurre, le casher, le pâté... lesquels sont vendus au prix d'usine. «C'est une aubaine de pouvoir s'approvisionner en viande à des prix raisonnables», commentent, à l'unanimité, plusieurs personnes interrogées. «J'attends l'arrivée du vendeur de viande pour acheter éventuellement un bon gigot, une fois pour toutes», nous confie un père de famille. «Ici, les prix sont plus bas qu'ailleurs. J'ai acheté les pois chiches à 120 DA le kilo. Alors que leur prix ne s'affichera pas à moins de 220 DA dans la plupart des marchés et épiceries de la capitale». Même tendance à la baisse pour la margarine de 250 g cédée à 45 DA, la farine entre 35 DA et 40 DA, la semoule à 60 DA, le couscous entre 70 et 75 DA, la bonbonne d'huile «Safia» à 550 DA. De son côté, Colaital a affiché des prix très raisonnables. Le lait de vache est à 40 DA le litre et le beurre entre 45 et 50 DA. «Nous avons ramené ce matin presque 3 000 sachets de lait et il n'en reste plus», nous dit une vendeuse. Les légumes secs ne font pas exception à la règle. Leurs prix sont attractifs : Le kilo de lentilles est affiché à 80 DA et le riz à 91 DA le kg. Les pâtes quant à elles, ne dépassent pas les 100 DA. Le marché propose des produits made in Algeria avec des réductions variant entre 10 et 50 %, selon les opérateurs. Ailleurs, comme chacun le sait, les prix des produits de large consommation ont flambé depuis quelques jours. «Cet espace nous permet d'économiser un peu d'argent et surtout d'éviter les épiciers qui imposent leur diktat durant ce mois», nous disent des citoyens. «Très souvent, nombre d'entre-eux, profitent de la situation surtout quand ils sont les seuls installés dans un quartier», dénonce un retraité d'Alger. Par ailleurs, lors de l'inauguration de ce marché, le patron de l'UGTA a affirmé à la presse : «De notre propre initiative et celle du gouvernement, nous avons sollicité les entreprises publiques et privées afin de contribuer à la solidarité nationale, via un allégement des prix des produits durant le mois de jeûne». Pour sa part, Souad Bendjaballah, a souligné : « Notre département a soutenu cette initiative pour aider ceux ayant de faibles revenus et, par la même occasion, contribuer à casser les prix tout en encourageant la production nationale». Une vingtaine d'autres marchés de proximité sont également ouverts à travers les wilayas du pays. Certains points de vente relevant de la société Frigomedit ont ouvert dans certains quartiers tels que Belouizdad, Kouba, Aïn Taya et Boumerdès.