L'ancien consultant du renseignement américain, Edward Snowden, détient une quantité énorme de documents qui, en une minute, peuvent causer de graves dommages aux USA. C'est ce qu'a affirmé un journaliste qui a publié les premières fracassantes révélations sur les opérations massives de surveillance électronique menées par les Etats-Unis à l'étranger. En fait une autre bombe Wikileaks ? C'est ce qu'a déclaré dans une interview le journaliste qui a publié ses premières révélations. «Snowden a suffisamment d'informations pour causer en une minute plus de dommages qu'aucune autre personne n'a jamais pu le faire dans l'histoire des Etats-Unis», affirme le journaliste américain Glenn Greenwald dans cette interview publiée, hier, samedi, par le quotidien argentin La Nacion. Chroniqueur du quotidien britannique The Guardian, Glenn Greenwald, qui vit au Brésil, avait été choisi par Edward Snowden pour publier les premières de ses fracassantes révélations sur les opérations massives de surveillance électronique menées par les Etats-Unis à l'étranger. Glenn Greenwald est toujours en contact avec l'informaticien américain, ancien consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA), recherché par les Etats-Unis pour espionnage et bloqué depuis le 23 juin dans la zone internationale de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo. Depuis le Brésil, M. Greenwald a déclaré à La Nacion que M. Snowden «détient une énorme quantité de documents qui causeraient de graves dommages au gouvernement des Etats-Unis s'ils étaient publiés». Toutefois, «ce n'est pas l'objectif de Snowden», a assuré M. Greenwald. Son objectif, a-t-il dit, est de révéler les risques que présentent «des programmes informatiques que des personnes utilisent à travers le monde sans savoir à quoi elles s'exposent et sans avoir accepté consciemment de renoncer à leur droit à la protection de leur vie privée». Pour Glenn Greenwald, la possibilité existe que quelqu'un essaie de tuer M. Snowden, mais l'ancien consultant de la NSA «a déjà distribué des milliers de documents et a fait en sorte que plusieurs personnes à travers le monde disposent des archives complètes» des informations qu'il a collectées. «Le gouvernement des Etats-Unis doit prier tous les jours pour que rien n'arrive à Snowden, parce que s'il lui arrivait quelque chose, toute l'information serait révélée et ce serait leur pire cauchemar», a poursuivi le journaliste du Guardian. M. Greenwald a déclaré disposer lui-même d'une grande quantité d'informations relatives aux opérations de surveillance en Amérique latine. «Pour chaque pays qui a un système de communications avancé, comme c'est le cas pour le Mexique ou pour l'Argentine, il y a des documents qui détaillent comment les Etats-Unis recueillent ce flux informationnel, les programmes qu'ils utilisent pour capter les transmissions, la quantité d'interceptions effectuées chaque jour et beaucoup d'autres choses», a expliqué le journaliste. Cette nouvelle affaire qui met une nouvelle fois à mal les représentations des USA accusés d'espionnage à l'échelle planétaire, vient rappeler le dossier brûlant de wikileaks ; des centaines de milliers d'informations sur les chefs d'Etat, sur des pays, sur des diplomates, sur des fortunes avaient été collectées par les différents services diplomatiques des USA. On se souvient que la publication en partie avait eu l'effet d'un véritable séisme dont l'onde de choc ne s'est pas encore arrêtée.