Rencontre - Le ministre des Affaires étrangères russe et le vice-Premier ministre syrien se rencontrent ce lundi à Moscou. La Russie poursuit ses efforts en vue d'organiser à Genève une conférence de paix internationale sur la Syrie, a déclaré ce lundi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, estimant que l'opposition syrienne manifestait peu d'intérêt. «Nous poursuivons nos rencontres avec les représentants du gouvernement et tous les groupes d'opposition (syriens) pour les convaincre tous de l'initiative russo-américaine», a déclaré M. Lavrov au début d'une rencontre à Moscou avec le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil. «Malheureusement, la plupart des groupes d'opposition, contrairement au gouvernement, ne manifestent pas d'intérêt», a-t-il ajouté. De son côté, le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, a indiqué que Damas négociait avec Moscou un crédit russe. «Nous espérons que cette question actuellement en discussion au niveau des experts sera réglée d'ici à la fin de l'année», a-t-il dit, selon la traduction de ses propos par les agences russes. Interrogé par l'agence Itar-Tass sur le montant du crédit, M. Jamil a répondu : «Nous discutons encore» de la somme. M. Jamil a souligné d'autre part que Damas comptait également sur les livraisons de missiles russes sol-air perfectionnés S-300. «Tous les accords entre la Russie et la Syrie dans le domaine de la livraison d'armes», notamment de S-300, sont toujours «en vigueur», a-t-il dit. «Les relations entre la Syrie et la Russie se renforcent en faveur de la paix dans la région», a estimé M. Jamil. La Russie avait indiqué en juin qu'elle s'engageait à livrer les S-300 conformément aux contrats signés. Ces armes sont capables d'intercepter en vol avions ou missiles guidés, un équivalent russe des Patriot américains. Pour leur part, les ministres européens des Affaires étrangères devaient décider ce lundi d'inscrire la branche armée du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l'UE, tout en assurant vouloir continuer à dialoguer avec le mouvement chiite libanais. «Il s'agit d'envoyer un message clair», a déclaré William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, en arrivant à la réunion mensuelle avec ses collègues des 28 pays de l'UE. Le Royaume-Uni pousse depuis des mois ses partenaires à suivre l'exemple des Etats-Unis et d'Israël, qui considèrent la branche armée du Hezbollah, le mouvement libanais pro-iranien, comme une organisation terroriste. Il a été rejoint par la France, l'Allemagne et la plupart des pays de l'UE, mais certains, comme Malte ou l'Irlande, ont exprimé leurs réticences lors des réunions d'experts ces derniers jours à Bruxelles Les ministres ont pris garde de ne pas évoquer la Syrie et l'implication croissante du Hezbollah dans le conflit, où il combat au côté du régime de Bachar al-Assad. - Un journaliste de la chaîne de télévision russe, Russia Today (RT), a été blessé, hier, dimanche , «lors d'un tournage des affrontements» près de Damas, a annoncé sa rédactrice en chef, Margarita Simonian. «Notre pigiste a été blessé par un éclat d'obus lors d'un tournage des affrontements dans la banlieue de Damas» la capitale de la Syrie, a écrit Mme Simonian sur son compte Twitter, sans plus de précisions. La chaîne RT, fondée en 2005 sous le nom de Russia Today, est financée par l'Etat russe.