Sensibilisation Tout ce que l?esprit peut produire comme création ou réflexion, à savoir artistique ou littéraire, est à considérer comme propriété intellectuelle. Et il faut la protéger. Un séminaire national sur la propriété intellectuelle et sur les droits d?auteur et des droits connexes a eu lieu, hier, à l?hôtel El- Aurassi. A l?initiative de l?Organisation mondiale de la propreté intellectuelle (Ompi) et en collaboration avec l?Office national des droits d?auteur et droits voisins (Onda), ce séminaire vient vulgariser la notion de la propriété intellectuelle qui, chez nous, reste un concept méconnu. «Ce séminaire s?adresse aux journalistes pour leur permettre d?approfondir leur connaissance de la propriété intellectuelle, et pourquoi pas s?y spécialiser et maîtriser ses aspects», déclare Hakim Taoussar, directeur général de l?Onda. Et d?ajouter : «C?est aussi pour leur permettre de bien rendre compte de l?information concernant et les droits d?auteur et la propriété intellectuelle, et cela de manière objective et fiable.» «L?Onda est en train d?associer les journalistes à ses activités de sensibilisation et à ses démarches de vulgarisation.» Il est à noter que l?Onda travaille en partenariat avec l?Ompi. «Nous établissons conjointement des programmes d?actions pour protéger les productions intellectuelles et assurer les droits des créateurs sur leur création.» Fatima Deboussi, directrice adjointe auprès du bureau du développement économique pour les pays arabes, a tenu à préciser qu?il y a trois types de propriété : mobilière, immobilière et intellectuelle, c?est-à-dire tout ce que l?esprit peut produire comme création ou réflexion, à savoir artistique ou littéraire. Pour elle, les productions intellectuelles sont protégées par la convention de Berne adoptée en 1886. «D?abord, c?était un simple système juridique, mais au fil du temps, on a commencé à se rendre compte de l?importance et du rôle de la propriété intellectuelle, parce qu?il en découle des enjeux économiques, puisqu?il est un instrument juridique aidant dans le processus de développement social, économique et culturel, dit-elle. C?est un aspect qui permet au créateur de tirer profit de son travail et de son investissement.» Une société et une économie, selon elle, sont fondées sur la connaissance et l?information. Celles-ci se trouvent au c?ur du système de la propriété intellectuelle. Cependant, les productions intellectuelles sont confrontées au phénomène de piratage. Pour lutter contre ce fléau, des mesures juridiques sont adoptées par les pays (147 pays) adhérant à l?Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Il n?y a pas que les ?uvres littéraires ou artistiques qui sont piratées, même le domaine de l?industrie informatique est confronté à ce type de problème. D?où la nécessité de mettre en place une organisation Buisness Software Alliance (BSA) chargé de lutter contre le piratage et la contrefaçon des produits informatiques, comme les logiciels. «Notre organisation consiste à sensibiliser, par des séminaires, les personnes sur les droits d?auteur et sur la propriété intellectuelle dans ses différents aspects, notamment l?aspect des nouvelles technologies, un secteur important en termes de création d?emploi, de créativité et de développement dans l?éducation», intervient Nadia Ben Bahtan, représentante de la BSA. «Le problème du piratage limite la croissance dans le secteur de l?industrie des logiciels», assène-t-elle. Hakim Taoussar, directeur général de l?Onda, définit en termes génériques les différentes missions que s?est assignées l?Office afin de mieux assurer les droits d?auteur. «Notre organisation est chargée de la protection dans le domaine des arts et des lettres, de la gestion collective des droits d?auteur, ainsi que de la préservation des ?uvres du patrimoine culturel traditionnel. Il y a aussi la promotion culturelle, c?est-à-dire l?aide à la création et enfin la protection sociale, c?est-à-dire aider l?artiste si le besoin se fait sentir.»