«Le nombre d'infractions aux pratiques commerciales a connu une hausse de +11,8%, passant de 84 134 infractions durant les six premiers mois de 2012, à 94 043 à la même période de 2013», a affirmé, hier, le ministre du Commerce, lors d'une conférence de presse. Les investigations opérées ont permis de mettre au jour un chiffre d'affaires dissimulé global de 27,76 milliards dinars issu de transactions commerciales sans factures. C'est dire que les fraudes sont en continuelle augmentation, d'où la nécessité de nouvelles mesures pour éradiquer ce phénomène qui gangrène le secteur du commerce. Justement le fichier national des fraudeurs comptait 7 010 commerçants. Ce fichier mis en place par le département de Benbada en coordination avec le ministère des Finances, selon le ministre, est un moyen permettant de lutter de manière efficace contre les différentes fraudes qui rongent le commerce. Quel genre de sanction peut-on infliger à un fraudeur ? En réponse, le ministre dira que les fraudeurs inscrits sur la liste sont interdits au commerce extérieur, exclus des marchés publics, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas contracter une quelconque transaction, de même qu'ils sont privés des avantages y afférents. Concernant le contrôle de la conformité aux frontières 80 % des infractions enregistrées sont liées au défaut d'étiquetage. Sur ce chapitre, le ministre a précisé que le décret exécutif relatif à l'information du consommateur sera examiné aujourd'hui au niveau du gouvernement. Il faut s'attendre à sa publication sur le Journal officiel prochainement. Par ailleurs et faisant l'impasse sur le montant de trafic de certains produits alimentaires à nos frontières, le premier responsable du secteur s'est contenté de dire que «généralement ce sont les produits subventionnés tels que les pâtes, la semoule, la farine ou encore le sucre malgré la baisse de son prix et enfin certaines huiles végétales qui sont ciblés» . Sur la hausse du prix du poulet, M. Benbada recommande la mise en place d'un système moderne de production : «Si nous n'arrivons pas à mettre sur le terrain un nouveau mode de production nous ne pourrons jamais parler de régulation du marché et espérer rendre les prix stables.» 7 000 agents spécialisés en contrôle ont été recrutés en 2013 et 28 nouveaux laboratoires de contrôles seront réalisés dont 20 seront réceptionnés avant fin 2013.