Constat - Près de 21 000 infractions ont été recensées par les unités de la police de l'environnement et de l'urbanisme durant le premier semestre 2013 notamment dans les grandes villes. C'est ce qu'a indiqué hier la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Les infractions concernant notamment, la pollution des côtes, la décharge de déchets ménagers et la construction sans permis, a précisé le directeur adjoint de l'ordre public à la DGSN, le commissaire principal Saadi Madjid lors du Forum de la Sûreté nationale, consacré à l'environnement. Il a rappelé que l'Algérie souffrait depuis des années de divers problèmes environnementaux dont la pollution des côtes suite à l'avancée de l'urbanisme et du développement des pôles industriels, la pollution de l'air dans les métropoles, le versement des produits toxiques dans les décharges publiques et la propagation des bidonvilles. Pour sa part, la représentante du secrétariat d'Etat à l'environnement, Yasmina Attafi a plaidé pour l'élargissement des prérogatives de la police de l'environnement pour englober les cités et les agglomérations afin d'assurer «un meilleur contrôle qui doit être permanent». Elle a souligné dans ce sens que la préservation du cadre de vie est tributaire d'une série de mesures dont la préservation de la qualité de l'air, l'aménagement des espaces verts dans les villes et l'élaboration d'études sur la réduction de la pollution sonore et du vacarme. Jeudi dernier, la secrétaire d'Etat chargée de l'Environnement, Dalila Boudjemâa, avait salué les efforts des services de police dans la protection de l'environnement et la préservation de la propreté de l'environnement, insistant sur la nécessité du «partenariat» pour «la promotion de l'environnement». De son côté, le DGSN, le Général-major Abdelghani Hamel avait souligné, l'importance de «la contribution des services de police à la protection de l'environnement». Intervenant lors d'une journée d'étude sur «la protection de l'environnement», M. Hamel avait insisté sur la nécessaire «création, à l'échelle nationale, de services de l'urbanisme et de la protection de l'environnement supervisés au niveau central par un bureau spécialisé regroupant 2 116 policiers de différents grades répartis sur 48 unités au niveau des sièges de sûreté de wilayas, 399 au niveau des sièges de sûreté de daïras et 25 au niveau des sièges de sûreté urbaine». Il avait, en outre, rappelé les problèmes environnementaux dont souffre l'Algérie du fait de la politique de développement adoptée dans le domaine industriel dans les villes côtières et les régions urbaines, une politique qui, avait-il dit, est à l'origine de «la détérioration du littoral et la pollution des eaux en raison de la forte densité de la population et de la concentration des activités industrielles».