Projet - Après avoir été désigné, le 8 juillet dernier, comme nouveau directeur technique national, Saïd Haddouche devrait entamer sa mission à la tête de cette structure en ce mois d'août. L'heure de la rentrée devrait sonner pour la direction technique nationale (DTN) et son nouveau responsable, Saïd Haddouche, désigné il y a un mois en remplacement de Boualem Laroum à la tête de cette structure importante qui, malheureusement, n'a jamais bénéficié d'un intérêt majeur de nos dirigeants de la balle ronde. Même le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, dont dépend cette structure, l'a avoué lors du 1er colloque sur la formation organisé il y a un mois à Alger. D'ailleurs, deux jours après la fin de cet événement qui a regroupé plus de 300 participants entre techniciens algériens, mais aussi des spécialistes et des conférenciers étrangers, le bureau fédéral a décidé de désigner Haddouche comme nouveau DTN, lui qui a contribué à l'organisation de ce colloque et à la venue de plusieurs spécialistes de renom. Aujourd'hui, Haddouche devra débuter le grand chantier qui l'attend et qui s'articule autour de plusieurs volets, avec comme priorité la formation des formateurs et la mise en place d'une stratégie de formation en Algérie. Il sera secondé dans son travail par Toufik Korichi, membre de la DTN et sélectionneur national des A', en attendant d'établir un organigramme et pourvoir tous les postes de compétences. Au lendemain de sa désignation, Haddouche nous avait déclaré qu'il était là pour poursuivre le travail déjà entamé par ses prédécesseurs, Tikanouine et Laroum, et assoir la DTN d'un plan de travail à moyen et long terme. «Je préfère observer et analyser la situation, évaluer le travail qui a été déjà fait avant d'entamer quoi que ce soit», expliquera l'ancien membre de la Fédération belge de football. La mission de Haddouche ne sera en tout cas pas facile du fait que plusieurs facteurs handicapant sont toujours en travers du développement du football en Algérie. A commencer par les infrastructures, notamment les centres de formation au niveau des clubs (malgré qu'on dénombre 1 100 stade homologués et 500 autres à engazonner au niveau national), et le déficit en cadres formateurs de haut niveau (la demande est évaluée à 3 000 techniciens) capables de mener une politique de développement à la base. Autre facteur limitant, ce sont les clubs qui n'accordent toujours pas un grand intérêt à la formation, comme en témoigne leur absence lors du dernier colloque sur ce thème. Cela est d'autant vrai lorsque François Blaquart, DTN de la Fédération française de football, un homme de terrain et d'expérience, déclare que l'Algérie n'a pas encore de modèle de formation et que des efforts et un travail colossal devront être fait dans ce sens. «Il ne s'agit pas de copier les autres, mais de s'en inspirer», avait-il précisé lors de son passage à Alger il y a un mois. «Si la France est devenue un pays formateur où plus de 300 de ses joueurs évoluent aujourd'hui à l'étranger, cela est dû à une politique qui a été mise en place depuis les années 70 et le plan Boulogne pour donner par la suite ses résultats quelques décennies après», dira Blaquart devant un auditoire qui n'espère que la concrétisation des engagements de la FAF dont le président a promis que d'énormes moyens vont être mis dorénavant au profit de la formation et de l'encadrement qui doit accompagner toute stratégie de développement du football.