Résumé de la 5e partie - Tom apprend que Crob a un pouvoir de prémonition... Tal et Crobe me regardaient comme s'ils cherchaient en moi une réponse que, bien sûr, je n'avais pas. Cependant, moi, j'avais une question qui me taraudait l'esprit. — Crobe, si tu devines les choses à l'avance, si tu as, comme tu le prétends le pouvoir de prémonition, tu dois alors connaître l'endroit où se trouve le cœur sacré ? Et voilà le problème est résolu, me dis-je. J'étais fier de ma logique mais en même temps déçu car la solution était trop simple. Cette expérience rigolote et pleine de suspense ne pouvait pas s'arrêter ainsi. Tout s'arrête là, alors ? Je n'eus pas le temps d'être véritablement triste car Tal, en levant les épaules et en secouant sa petite tête s'esclaffa : — Mais pas du tout, tu n'y es pas du tout Tom, Crobe devine les choses, les événements, certes, mais il est vraiment incapable de savoir où est le cœur sacré ni même qui l'a volé. Ses pouvoirs sont limités tout de même. A ce moment, Crobe, un peu blessé d'entendre les propos de son ami, mais conscient que Tal disait vrai, s'expliqua : — C'est vrai Tom, ce serait trop facile si je savais tout, pour tout le monde et tout le temps mais, ensemble, nous pouvons et nous devons retrouver le cœur sacré, c'est bien pour cette raison que nous sommes tous les trois aujourd'hui ? Et chacun, avec ses points forts, fera, qu'ensemble nous y arriverons, j'en suis convaincu. Je me contentai de sa réponse, après tout personne même le plus doué ne peut pas tout savoir. Cependant, quelque chose au fond de moi me dit qu'ils ne me disaient pas tout, mais peut-être, qu'il n'y a rien d'autre au fond ! On verra ça plus tard. Mon copain Paul, tout de suite, dirait : — Fais gaffe, un jour où l'autre tout se sait. Un jour où l'autre tout se sait, donc cherchons ce cœur sacré et voyons ce qui se passera ensuite. Tout en pensant, j'entendis comme un bourdonnement sourd venant du couloir. Je regardai alors Tal et Crobe qui, eux, ne semblaient absolument pas surpris. — Mais qu'est-ce que ce bruit ? Leur demandai-je en écarquillant les yeux. — Ce sont les infirmières de l'hôpital voyons, tu croyais qu'un train se baladait dans ton oreille ? dit Tal en éclatant de rire et en tenant ses lunettes. Crobe riait aussi et se tenait le ventre avec sa grosse patte blanche. Imaginant un train faisant le grand huit dans mon oreille, je ne pus que rire aussi. Mais passé cette rigolade, je fixai Tal d'un air interrogateur. Tal souffla comme pour calmer son fou rire et me prit par le bras pour me guider vers la porte qui donnait sur le couloir. (A suivre...)