Résumé de la 5e partie - Tom ne comprend pas que Crobe, qui prétend deviner les choses à l'avance, ne sache pas où est Cœur sacré... Mais qu'est-ce que c'est que ce bruit ? Leur demandai-je en écarquillant les yeux. — Ce sont les infirmières de l'hôpital voyons, tu croyais qu'un train se baladait dans ton oreille ? dit Tal en éclatant de rire et en tenant ses lunettes. Crobe riait aussi et se tenait le ventre avec sa grosse patte blanche. Imaginant un train faisant le grand huit dans mon oreille, je ne pus que rire aussi. Mais passé cette rigolade, je fixai Tal d'un air interrogateur. Tal souffla comme pour calmer son fou rire et me prit par le bras pour me guider vers la porte qui donnait sur le couloir Il entrebâilla discrètement la porte : — Regarde, tu vois ces abeilles ? Et bien ce sont les infirmières et les aides soignantes de l'hôpital. — Mais ça pique les abeilles quand tu cherches à les attraper ? Ce n'est pas un peu dangereux dans un hôpital ? — Personne ne cherche à faire une chose pareille ici, ce sont elles qui s'occupent des enfants, elles vont et viennent en fonction des besoins des enfants, expliqua Tal. En effet, j'en vis une qui portait des crayons de couleurs. Elle était toute fine avec de grandes ailes, son corps était velu avec de très jolies rayures jaunes et noires bien régulières. Elle avait une petite tête, de grands yeux bleus et des cheveux blonds bouclés. Elle portait des lunettes bordeaux qui lui mangeaient tout le visage. — Elle s'appelle Miss Bee, m'informa Tal, c'est la chef des abeilles, elle est Anglaise, mais elle parle très bien le français, elle a un très joli accent. Elle est très gentille avec tous les enfants et elle parle toujours poliment aux autres abeilles, même quand elle leur demande de lui faire quelque chose. Je suis certain, qu'elle aussi a peur du corbeau. — Qui est le corbeau ? Je ne l'ai pas encore vu ? Dis-je en regardant Tal. — Dieu merci, il faut se méfier de lui, tout le monde le craint, il est le surveillant de l'hôpital. Il est là pour surveiller tout le monde dit Crobe en nous rejoignant vers la porte restée entrouverte. — Ce n'est pas un mal que de surveiller ? Moi à l'école, ma surveillante Madame Tourpille, elle est vraiment gentille, elle fait semblant de se fâcher quand on court trop vite dans la cour de récré et elle ne s'énerve jamais. — Oui mais ici, me confia Tal, ce n'est pas pareil depuis que le cœur sacré a disparu, tout le monde surveille tout le monde. C'est stressant tu sais. La nuit on entend ses ailes, frôlant le sol, quand il vole dans les couloirs. La journée il est souvent dans son bureau pour rédiger des rapports pour le directeur. Ce sont, il paraît, des rapports sur tout et sur tout le monde. Tal reprit sa respiration et lâcha : — Mais le pire ce n'est pas ça, le pire c'est... (A suivre...)