Bilan n Les 32 superbes plages de la wilaya d'Oran ont attiré, depuis l'ouverture de la saison estivale et jusqu'au 25 août en cours, plus de 8 millions d'estivants. Le directeur local du tourisme et de l'artisanat, Yahia Sbih, ne cache pas sa satisfaction. Cependant, si les estivants restent émerveillés devant la beauté de certains sites et tous les bienfaits que leur procure Dame Nature, ils sont presque unanimes à dénoncer plusieurs lacunes qui gâchent un séjour ou une sortie en mer. Face au diktat de certaines personnes qui ont fait «main basse» sur les plages et les parkings, des aoûtiens appellent à l'intervention publique pour renforcer le contrôle en ce qui concerne la qualité des prestations. Djamel, un Algérien installé en France, ne comprend pas pourquoi les baigneurs doivent payer l'accès aux plages, y compris dans les espaces touristiques à caractère public, sis dans la commune d'El-Ançor (Aïn El-Turck), supposés être gratuits, en citant le cas du complexe Les Andalouses. «A ma connaissance, seules les plages privées sont payantes. Les autorités publiques ne cessent de rappeler que l'accès aux plages est gratuit, mais sur le terrain, la situation est toute autre», déplore Rafik, un cadre d'Alger, venu goûter en famille aux plaisirs de la plage. L'anarchie persiste dans l'exploitation des solariums et des parkings, font remarquer d'autres estivants. Au niveau des plages Saint Rock, Bouiseville, Trouville, Claire Fontaine, Beauséjour, Cap Falcon sur la corniche ouest, et Saint Michel (Arzew) et Aïn-Defla (Kristel) au littoral-est, les orientations sont rarement respectées. La situation est devenue incontrôlable. Le prix de location des solariums est appliqué à la tête du client, entre 500 dinars et 1 500 dinars l'unité, en l'absence de respect des cahiers des charges, comme le confirme une source responsable à la direction du tourisme. La série des déconvenues est loin d'être terminée lorsqu'on constate qu'il faut payer 100 dinars pour stationner sa voiture au parking de Bomo-plage, une première fois pour l'entrée et 100 DA une seconde fois pour se rendre à la plage l'Etoile mitoyenne. Un péage obligé, comme le déplorent des estivants qui ne comprennent pas pourquoi le prix du stationnement n'est pas mentionné sur les tickets. Aucune assurance n'est donnée aux automobilistes. Les gardiens dégagent également toute leur responsabilité en cas de vol ou de dommages survenus durant la période de stationnement. Une commission composée de représentants des ministères de l'Intérieur, de l'Environnement, des Ressources en eau et de membres des directions du tourisme, de la santé et de la population de la wilaya, du commissariat national du littoral, de la Protection civile, a effectué, de dimanche à jeudi derniers, une visite de travail dans certaines communes côtières. Le but étant de s'enquérir des conditions d'hygiène et de sécurité des estivants sur les sites d'Aïn El-Turck, Bousfer, El-Ançor, Mers El-Hadjadj, Arzew et Aïn Franine, a-t-on indiqué. R. L. / APS