Résumé de la 1re partie n Deux frères habitant confortablement à Alger, jalousent leur frère cadet qui possède une épicerie qui marche très bien. Après le décès du vieux père, les deux frères aînés décidèrent qu'ils avaient leur part dans les bénéfices de l'épicerie et ils le firent savoir à leur benjamin. Celui-ci avait une tout autre opinion et il ne prit pas de gants pour la leur faire connaître. — Où étiez-vous toutes ces années ? Vous avez abandonné votre père ; vous ne vous êtes jamais dit qu'il avait peut-être besoin de vous... — Mais tu étais avec lui ! répondit Salah. Nous étions si certains que tu t'occupais bien de lui que nous n'avons pas jugé utile de nous en inquiéter. — De plus, ajouta Ali, tu as toujours été le préféré de notre père... ce n'est qu'avec toi qu'il se sentait bien. Alors nous, que nous soyons présents ou absents, cela importe peu pour lui. Maintenant voici ce qu'on te demande, — Boussaâd : sois sage et donne-nous notre part des bénéfices. — Vous n'aurez rien... Et comme vous tenez beaucoup aux bénéfices de cette épicerie sans vous soucier le moins du monde de la fatigue qui les a générés, je vais la fermer et le problème sera réglé. — Tu vas fermer cette boutique ? hurla Salah. — Mais tu n'en as pas le droit ! ajouta Ali. D'après la Chari'â, cette épicerie nous appartient à tous les trois ! — En entendant ces mots, Boussaâd éclata de rire : — C'est toi qui parles de Chari'â, Ali ? Toi qui préfères la compagnie d'une bouteille de Whisky à celle de tes vieux parents ? Ah ! C'est la meilleure ! Bon, mes frères, nous reparlerons un autre jour de tout cela... Maintenant excusez-moi, je dois m'acquitter de quelques occupations. — Nous allons te laisser vaquer à tes occupations, Boussaâd, concéda Salah, mais sache que ce n'est là que partie remise. Nous reviendrons et nous réglerons cette question de manière définitive. — D'accord, d'accord. A suivre... Yahia Béjaoui