Résumé de la 3e partie Zohra est demandée en mariage par une relation de son père. Tout ce qu?elle sait du prétendant, c'est qu'il est riche. Alors tu acceptes ? demande Nadia. ? Tu vas donner ta réponse ? renchérit Fatiha. Elle hoche la tête. En fait son père a déjà la réponse : pas sa réponse, puisqu'elle n'a pas parlé, mais celle du «bon sens». Le prétendant est riche, cela suffit à ses parents ! En réfléchissant, dans son lit, elle se dit que la richesse est un atout important : c'est l'argent qui apporte le luxe et l'aisance, qui permet de vivre dans l'insouciance. Mais l'argent, croit-elle aussi, ne suffit pas pour être heureux. Des gens de son entourage, des parents même, ont de l'argent mais ils connaissent les pires ennuis et ne sont pas du tout heureux. A l'inverse, des gens pauvres sont heureux parce qu'ils s'entendent bien et surtout parce qu'ils s'aiment ! Pourquoi l'amour ne s'associerait-il pas à l'argent pour faire le bonheur, se demande la naïve jeune fille? Les héros des feuilletons télévisés ne sont-ils pas à la fois riches et heureux, du moins quand s?achève l?histoire... Et si sa vie devait ressembler à un feuilleton télévisé ? Et si l'homme qu'elle allait épouser lui donnait, outre la richesse, l'amour ? Elle veut y croire, elle le souhaite de tout son être ! Elle s'endort, confiante, et ses rêves se remplissent de belles scènes de mariage : le sien avec l'homme de sa vie, un jeune et beau cavalier... Le lendemain, sa mère lui parle de nouveau. ? Je sais, dit-elle, que tu as déjà donné ton accord en gardant le silence, mais tu dois me le confirmer de vive voix ! Zohra baisse la tête, sa mère insiste. ? Faites pour le mieux de mon intérêt, dit la jeune fille. ? Ton intérêt est d'épouser cet homme, dit Mériem. La main de la jeune fille est donc accordée. Les jours suivants, deux parentes du prétendant viennent lui apporter le cadeau d'usage pour entériner les accordailles. ? Si votre fils veut voir ma fille, dit Mériem, il sera le bienvenu ! ? Ce ne sera pas nécessaire. La jeune fille nous plaît, nous sommes sûrs aussi qu'elle lui plaira. Et puis, Mohamed est très timide. Cette décision n'est pas au goût de Zohra et de ses s?urs, mais Mériem les gronde sévèrement : c'est aux hommes de choisir les femmes et pas l'inverse ! ? Que vas-tu faire ? dit Nadia, atterrée. ? Que veux-tu qu'elle fasse ? répond Fatiha. L'accord a été donné, on ne peut pas revenir dessus ! ? C'est son droit de voir l'homme qu'elle va épouser ! crie Nadia. Et s'il ne lui plaît pas ? Sa mère arrive aussitôt. ? Toi, dit-elle à sa fille cadette, menaçante, tu regardes trop la télévision ! Et à Zohra : «Remercie le ciel de t'avoir envoyé un époux riche, tu aurais pu rester vieille fille comme tant de filles de ton âge !» Zohra ne dit rien. Le soir, dans son lit, elle prie encore le ciel que l'homme que le destin lui donne soit conforme à ses rêves... (à suivre...)