Résumé de la 1re partie Dans le village où vivent Fatiha, Zohra et Nadia, la vie s'est arrêtée au début du XXe siècle, mais il y a la télévision pour faire rêver les trois jeunes filles. Omar, le père, est rentré plus tôt que d'habitude et il a appelé sa femme dans sa chambre. «Que peut-il bien lui dire ?», se demandent les filles. La porte s'ouvre et Mériem appelle Zohra. ? Viens ! Viens ! Elle lui demande d?entrer dans la chambre alors que son père s'y trouve encore. La jeune fille hésite. ? Mais viens donc ! répète Mériem, l'affaire te concerne ! Zohra regarde ses deux s?urs qui l'encouragent à obéir. L'affaire, comme a dit sa mère la concerne, mais, bien entendu, elle leur dira tout : les trois s?urs n'ont pas de secret entre elles ! Zohra entre donc dans la chambre et sa mère ferme la porte derrière elle. Son père, assis sur le bord du grand lit, lui demande de s'asseoir. Elle hésite, intimidée, n'étant pas habituée à une telle familiarité. ? Mais assieds-toi donc ! dit sa mère. Elle s'assoit. ? Ton père a à te parler, dit Mériem, d'une voix solennelle. Omar la regarde attentivement, s'éclaircit la voix d'un rude «hum !» et déclare : ? Voilà, une de mes connaissances a demandé ta main... La jeune fille baisse la tête et rougit. Son père n'a pas l'habitude de lui parler de ce genre de choses. ? Il ne doit pas y avoir de pudeur en matière de religion, dit Omar, sentencieux. En fait, l'homme qui demande ta main est l'ami d'un ami... C'est un homme très riche... Zohra a toujours la tête baissée. Sa mère intervient. ? Tu vas bientôt avoir vingt-cinq ans, dit-elle, et aucun prétendant ne s'est encore présenté ! ? Cet homme est une véritable chance pour toi et pour nous, continue Omar. Cet homme pourra aider plus tard tes frères à se lancer ! ? Tu dois accepter ! dit Mériem. Zohra a envie de pleurer. Que va-t-elle dire à ses parents ? Son père vient de déclarer que le prétendant est riche et sa mère, sur le ton du reproche, vient de lui rappeler que personne n'a demandé sa main. Autrement dit, elle a intérêt à accepter ! ? Je sais que tu as honte, dit Omar, mais si tu n'es pas d'accord, dis-le ! Comme elle continue à garder le silence, le père déclare, satisfait : ? Si tu ne dis pas «non», c'est que tu es d'accord ! ? Bien sûr qu'elle est d'accord ! dit Mériem en souriant ! Mebrouk ! ma fille ! Zohra ne dit rien. ? Allez, dit son père, va rejoindre tes s?urs ! (à suivre...)