«Que ce soit pour l'enfant sain ou bien plus pour le malade, penser à son éducation doit impliquer, impérativement, le volet divertissements. Malheureusement, ce lexique est devenu tabou pour la majorité des familles, particulièrement les plus démunies. Prises dans les tentacules d'un chômage qui tue à petit feu, ces familles n'ont pas le souci de consacrer des vacances à leurs enfants», résume Mohamed Fawzi K., animateur d'un centre de colonie de vacances. L'idée de loisirs s'est malheureusement «rétrécie» comme une peau de chagrin même chez les familles aux revenus réguliers. Elle s'est «évaporée» chez les «sans ressources». Ce qui engendre, lors des jours de repos ou pendant les vacances, des rues, des placettes de quartiers occupées par des enfants oisifs s'activant comme ils le peuvent ou le savent, dans des jeux plus ou moins corrects pour dégager leur trop plein d'énergie. Il se prennent en charge, à leur manière car les adultes s'en détournent ou s'en occupent rarement. Même l'Etat ne daigne pas «casser sa (tirelire) pour une prise en charge de ces millions d'enfants. Et comme l'oisiveté est mère de tous les vices, alors bonjour les dégâts», ajoute notre interlocuteur. Parallèlement, le mouvement associatif est coincé entre les contraintes financières et le désir de bien faire. La loi, n°90-31 du 4 décembre 1990 lui a permis de s'y impliquer. Au niveau national, nous retrouvons quelques associations très actives à l'instar de l'Analj (Agence nationale des activités de loisirs de jeunes), l'Apalej (Agence de promotion des loisirs et échange de jeunes), la Facs (Fédération algérienne des activités culturelles et scientifiques), et enfin, la Faaj (Fédération algérienne des auberges de jeunes). Sur le plan local, une multitude d'associations activent loin des feux de la rampe comme El-Warda, El-Amel, Village d'enfants SOS situé à Draria. R. K.