Evaluation n En matière de lutte contre la cybercriminalité, l'Algérie est «mieux dotée en moyens que d'autres pays dans la région», a affirmé la présidente d'Interpol. Abdelkader Kara Bouhadba, directeur de la police judiciaire à la DGSN et également délégué pour l'Afrique au comité exécutif d'Interpol, a assuré, hier, en marge des travaux de la 22e conférence régionale africaine d'Interpol, que depuis la mise en place en 2011 de cellules de lutte contre la cybercriminalité au niveau des sûretés de wilayas et de la police judiciaire, le nombre d'affaires a sensiblement régressé. Avant cette date, les équipes spécialisées de la DGSN avaient traité 12 affaires. En 2012, le chiffre a presque triplé puisque ce sont 47 affaires traitées contre 43 autres durant les six premiers mois de l'année. «La criminalité se modernise, la police algérienne aussi», a-t-il commenté. D'autre part, et évoquant la lutte acharnée menée dans certains pays, le directeur de la police judiciaire à la DGSN a assuré qu'Interpol a mis à la «disposition des pays membres des moyens et outils modernes ultra sophistiqués pour l'échange des informations pour en disposer des bases des données d'Interpol s'agissant des phénomènes criminels et des criminels», a affirmé le directeur de la police judiciaire à la DGSN. Il a dans ce contexte appelé au développement de nouveaux mécanismes de lutte contre ce fléau. «Il faut démanteler ces réseaux de trafiquants», a-t-il précisé non sans reconnaître «les proportions inquiétantes» que prend un tel commerce illicite. Par ailleurs, Abdelkader Kara Bouhadba, a confirmé que l'Algérie a diffusé un mandat d'arrêt à l'encontre de l'ancien ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil et ce «au niveau national et international». «Pour nous il n'existe pas de petite ou de grande affaire. Une affaire judiciaire est une affaire judiciaire. Nous avons diffusé le mandat de justice au niveau national et international, suivant les procédures internationales édictées par la loi et suivant les procédures en matière de l'organisation internationale de police criminelle. Le travail a été fait dès qu'on a reçu les documents», a-t-il déclaré à la presse. Il a expliqué que si le nom de Chakib Khelil ne figure pas sur le site internet d'Interpol, c'est pour la simple raison qu'en Algérie, contrairement à ce qu'on croit, on respecte le principe de présomption d'innocence. On le recherche oui, mais on ne l'a pas condamné». «C'est la justice qui le condamne», a-t-il ajouté. De son côté, la présidente d'Interpol a affirmé, toujours en marge des travaux, qu'«en matière de lutte contre la cybercriminalité, l'Algérie est mieux dotée en moyens que d'autres pays dans la région». Mme Mireille Ballesrazzi a précisé qu'«Interpol se fixe comme priorité d'assister les pays africains les moins pourvus en moyens techniques et l'Algérie entretient des relations de coopération technique avec de nombreux pays d'Afrique, en les faisant profiter de son expertise et de son assistance». F. H.