Résumé de la 6e partie n Plusieurs éléments dont des assises de sièges et de coussins et même des documents, pourtant plastifiés, étaient presque intactes. Une situation qui pousse à revoir les causes de l'accident... Comment expliquer que des documents mis à disposition des passagers étaient restés intacts. L'expert Chris Protero indique : «On aurait pu les nettoyer et les mettre dans un autre avion sans que personne ne se doute qu'ils s'étaient trouvés dans un appareil accidenté.» La partie haute du fuselage avait été fortement endommagée par la chaleur, ce qui est typique d'un embrasement éclair. L'embrasement de la cabine a, certes, été violent, mais pas au point de se solder par une catastrophe. Dès lors deux questions se posent : pourquoi autant de gens ont-ils péri et quel est l'origine de l'incendie ? La réponse à la deuxième question se trouve peut-être sur la piste empruntée par le 737. C'est là que les enquêteurs découvrent une sorte de gros débris métallique. Steven Moss constate qu'il s'agit d'un morceau de moteur appelé tube à flamme. Apparemment le tube à flamme s'était détaché sur l'avant et sur l'arrière. La chambre de combustion du réacteur contient neuf de ces tubes. A l'intérieur, le turboréacteur et l'air sont mélangés et mis à feu. Chaque pièce doit donc résister à des températures très élevées. Steven Moss suppose que le tube fondu a dû exploser et détruire le moteur gauche. «Il a ensuite perforé le cône d'accès du réservoir de carburant, ce qui a conduit à la fuite d'une grande quantité de kérosène. Le prouver est facile. Le tube à flamme a exactement le même diamètre que le trou dans l'aile. «C'était la cause première de l'accident», affirme l'expert. Le 737 était équipé d'un réacteur JTIB, ce qui inquiète l'expert. «A l'époque, c'était sûrement le moteur le plus installé sur les avions de ligne du monde entier. Il était très urgent d'identifier les causes de cet accident pour éviter que d'autres appareils connaissent le même problème. Les experts s'inquiètent : il y a des dizaines de tubes à flamme en service dans le monde et l'un d'eux vient de céder à Manchester. Steven Moss doit absolument découvrir pourquoi et vite. Les spécialistes qui s'occupent du volet incendie de l'accident examinent dès lors le livret d'entretien du 737... A suivre L. Aït Saïd