Résumé de la 8e partie - Malika arrive chez son frère et découvre qu'il n'y a personne à la maison. Une vieille voisine lui apprend que le couple qui y habite rentre habituellement vers 18h. Malika sourit. Elle ne savait pas qu'elle ressemblait à sa belle-sœur ! La vieille dame n'avait, très probablement, fait cette remarque que pour lui demander qui elle était ; en prenant soin ainsi de lui soutirer cette information d'une manière moins directe, moins choquante. — Si vous voulez, ma fille, lui proposa la vieille voisine, vous pouvez entrer les attendre chez moi ! — Euh... merci... madame... je suis si fatiguée... Elle entra et s'immobilisa au milieu du vestibule. La vieille femme referma la porte à double tour et l'invita à entrer dans la première pièce à gauche. C'était un living-room fort bien aménagé. Le long de trois murs étaient disposés des lits en bois sculpté ; le troisième avait été réservé à un énorme vieux téléviseur qui devait dater des années 1970. Au milieu de la pièce, était étalé un tapis de Tlemcen. Elle avait pu l'identifier parce qu'à la maison ils avaient le même, mais en plus grand. — C'est très mignon chez vous, madame, la complimenta Malika. — Merci, ma fille... Tout le mérite revient à mon fils Slimane. Dès qu'il a eu cet appartement, il m'a emmenée chez plusieurs marchands de meubles. Il a tenu à ce que je choisisse moi-même l'aménagement de cette pièce. Comme elle regardait le vieux téléviseur, la vieille femme lui confia : — C'est un téléviseur que mon fils a acheté chez celui qui habitait ici... c'était un Russe ou un Bulgare... je ne m'en souvient plus... Mais asseyez-vous, asseyez-vous. Vous boirez bien quelque chose ? — Non... madame... merci, ne vous dérangez pas pour moi... La vieille dame sourit : — Mais je ne me dérange pas... Au fait vous venez de loin ? — Oui ! D'Hussein-Dey. — Ah, bon ! Vous n'avez donc pas déjeuné ? — Euh... non... mais je n'ai pas faim... — Je vais vous préparer quelque chose. — Non, madame, ne vous donnez pas cette peine... La vieille dame ne l'écouta pas et disparut. La jeune fille se débarrassa de son sac à main qu'elle portait en bandoulière et le déposa près d'elle. Après quoi elle s'adossa contre le mur et poussa un très long soupir. Soudain son regard s'immobilisa sur un petit cadre. La photo qu'il refermait lui rappelait vaguement quelqu'un. Elle se leva et s'en approcha. (A suivre...)