Alerte - De la fumée envahit un avion de ligne à 10 000 mètres d'altitude. Les systèmes électriques tombent en panne au fur et à mesure que la fumée se répand. L'équipage tente un atterrissage de fortune. «Mettez-vous en position d'urgence», indique l'hôtesse aux passagers... Pour les passagers et l'équipage du vol Air Canada 797, ce qui n'était au départ qu'un problème mineur se transforme en lutte désespérée pour survivre. On est en début de soirée, du 2 juin 1983. C'est l'heure du dîner à bord du vol Air Canada 797... Le commandant Donald Cameron travaille pour la compagnie depuis 17 ans. Il compte plus de 5 000 heures de vol sur DC9. Mais cela ne lui donne pas pour autant le droit de manger en premier. Avant, son officier pilote de ligne, l'OPL Claude Winey, doit terminer. L'avion assure la liaison Dallas-Montréal, avec une escale à Toronto. La couverture nuageuse masque quelques averses. L'altitude de croisière de l'avion et d'environ 10 000 mètres. Et la vue est claire et dégagée. Le DC9 est à moitié plein. Et ces 41 passagers sont disséminés dans toute la cabine. A 24 ans, Diane Franley est un membre actif d'une fondation contre le diabète. «Nous organisons plusieurs événements pour réunir des fonds. Et une fois par an, une grande conférence. Et cette fois-là c'était à Toronto», témoigne-t-elle. A 35 ans, Raymond Chalifaud est ingénieur, il rentre de son premier voyage d'affaires. «C'était un peu effrayant, à la fois pour moi et pour ma femme. Je devais partir quatre ou cinq jours. Mais c'était la première fois que nous étions séparés pour une longue période. Donc je me sentais un peu mal à l'aise oui», témoigne-t-il à son tour. A quelques rangées de là, se trouve une légende en devenir de la musique Folk. Stan Rogers a 33 ans, et sa carrière commence à décoller en dehors de son Canada natal. «Les chansons les plus célèbres de Stan rendent hommage aux gens ordinaires. Il parle de gens de tous les jours qui deviennent des héros», indique un des ses amis. Juste avant 19h, l'avion est à mi-chemin entre Dallas et Toronto. Tout se passait bien quand trois disjoncteurs sautent. Comme des fusibles, ils protègent des circuits électriques en cas de surtension. Ces trois disjoncteurs sont reliés aux moteurs des toilettes de l'arrière de l'avion. Et le commandant décide d'attendre quelques minutes avant de les rebrancher. Une situation qu'il connaît bien tant ces pannes sont fréquentes dans ce type d'appareil... (A suivre...)