Le coup d'envoi de la huitième édition du Festival national de théâtre comique a été donné hier après-midi à Médéa, en présence d'un public très nombreux et de grandes figures du quatrième art et d'hommes de lettres. La cérémonie d'ouverture, à la grande salle de spectacles de l'Institut de gestion de Msallah, a été marquée par la présentation, hors compétition, de la pièce théâtrale Douyouf es-Sénateur (Les invités du sénateur), une pièce comique qui a décroché la «Grappe d'Or» de l'édition 2009, interprétée par l'association du théâtre de Chlef. La 8e édition est dédiée à la mémoire du défunt dramaturge et metteur en scène, Abdelkader Alloula, auteur de El-goual, El-Litham, Ladjouad, El-Alleg, El-Khobza, Homk Salim et Arlequin. Ce monument du 4e art algérien, assassiné en mars 1994 par des terroristes à Oran, a contribué à réintroduire l'arabe dialectal dans le théâtre algérien, qu'il considérait comme «le meilleur moyen de communiquer avec le public». Le défunt Alloula est considéré, à juste titre, comme le précurseur d'un «nouveau théâtre», baptisé «El-halqua», très proche des regroupements conviviaux d'antan où l'assistance pouvait, à la fois jouer le rôle de spectateur et d'animateur. Alloula mettait, avant son assassinat, les dernières retouches à sa nouvelle pièce théâtrale, intitulée El-Imlak (le géant). Pour cette édition, huit pièces sont en compétition, du 25 jusqu'au 30 septembre courant, pour décrocher la «Grappe d'or», la plus haute distinction de ce festival.