Progrès - Aujourd'hui, 95 % de la population algérienne accèdent à l'eau potable, selon le directeur de l'AEP au ministère des Ressources en eau. 50 ans après l'indépendance, l'Algérie est-elle aux normes en matière de consommation d'eau, sachant que la Banque mondiale (BM) fixe le seuil de rareté par an et par habitant à 1000 m3 ? De par sa rareté, l'eau en Algérie, comme dans la plupart des pays du sud de la Méditerranée, est un facteur limitatif de développement et source de tensions sociales. A l'indépendance, il a fallu d'abord mobiliser l'eau. Pour cela, il était impératif de construire des barrages, faire des forages et passer au dessalement de l'eau de mer. Au lendemain de l'indépendance, l'Algérie disposait de seulement 13 petits barrages dont la capacité n'était que de 454 millions de m3. Cela veut dire que c'était à peine la moitié des capacités du barrage de Beni Haroun aujourd'hui. En 1962, l'Algérie disposait de 13 barrages d'une capacité de stockage de 454 millions de m3 contre 70 actuellement en exploitation, dont 39 barrages ont été réalisés entre 1999 à ce jour. Les capacités de stockage des barrages qui dépassent actuellement les 7 milliards de m3 devraient atteindre 8,3 milliards de m3 en 2015 avec un total de 83 barrages. Ces chiffres montrent clairement qu'en matière de mobilisation d'eau, beaucoup de réalisations ont été faites. En matière de consommation d'eau potable et même d'assainissement, l'Algérie a fait énormément d'efforts, particulièrement durant la dernière décennie. Il n'est un secret pour personne que l'Algérie est un pays à rareté d'eau bien avant l'indépendance. Cependant, beaucoup d'efforts ont été consentis par notre pays pour améliorer la situation et faire en sorte que l'accès à l'eau soit un droit, ce qui n'était pas le cas auparavant. Aujourd'hui, 95 % de la population algérienne accède à l'eau potable, selon le directeur de l'AEP au ministère des Ressources en eau. Cela n'était pas du tout le cas avant l'indépendance. En effet, à cette époque-là, seuls les Français qui vivaient en Algérie, pouvaient disposer d'une quantité qui n'a, d'ailleurs, jamais dépassé les 90 litres par jour et par habitant. En effet, au lendemain de l'indépendance, l'Algérie comptait 9 millions d'habitants et à peine 35 % de la population était raccordée au réseau d'alimentation en eau potable. Cependant, il y a lieu de préciser que ce réseau existait uniquement dans les grandes villes du pays, plus précisément les villes où étaient concentrés les Européens. Là où vivaient les nationaux et dans le monde rural, il y avait «zéro» raccordement. En 1990, nous sommes passés à 78 % alors qu'au jour d'aujourd'hui, le niveau de raccordement au réseau d'eau potable a atteint le taux de 95 %. Et l'alimentation en eau potable s'est nettement améliorée durant l'été 2013 avec une dotation moyenne de 175 litres/jour, avait affirmé le Directeur de l'AEP au ministère des Ressources en eau, Messaoud Terra selon lequel cette dotation était de seulement 30 litres/jours en 1962 et 120 litres en 2001. Ainsi, l'Algérie a largement dépassé les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Même chose pour la dotation en eau potable. Elle est passée de 95 litres par jour et par habitant à la fin des années soixante-dix, à 129 à la fin des années quatre-vingt-dix, pour atteindre, au jour d'aujourd'hui, près de 170 litres par jour et par habitant.