Résumé de la 122e partie - Marcelle, après un tas de simulations, apprend à Christiane qu'elle est atteinte du cancer... Vous m'avez laissé entendre vous-même plusieurs fois, Marcelle, que, dans son état actuel, la médecine était totalement impuissante à guérir un cancer du poumon ! — La science officielle, c'est exact ! Personne n'a pu mieux s'en convaincre que moi à Villejuif !... Un jour, certainement, «ils» trouveront, mais quand ?... Pour vous le temps presse... Aussi vais-je vous confier un secret qui, sans doute, va vous paraître incroyable et que je n'ai encore jamais révélé à qui que ce fût... Quelque chose que je me serais bien gardée de dire, par exemple, au cours de l'une de nos réunions du Comité ! Les auditeurs auraient été assez surpris et le docteur Fortier tout le premier ! Oh ! Il ne faut pas lui en vouloir : il n'a pas eu encore le loisir de se pencher autant que moi sur ce grave problème... Le cancer du poumon, pris au début comme ça va être le cas pour le vôtre grâce à cette miraculeuse radio qui nous a tout révélé alors que je pensais trouver simplement un voile, peut être guéri par un homme extraordinaire que je connais personnellement : c'est un savant autrichien qui s'est installé depuis quelques mois à Paris où il accomplit de véritables miracles. — Je crois en effet avoir lu un article sur lui dans un journal. En effet... Mais il y a toujours un peu de scepticisme dans ce genre d'articles ! Sachez que le docteur Schenck a inventé un sérum qu'il vous injectera par une série de piqûres... Dans trois mois, six au plus, le mal se sera résorbé dans votre organisme. — Pourquoi n'emploie-t-on pas déjà son sérum partout ? — Parce que la Médecine officielle, ma petite Christiane, à laquelle j'appartiens depuis des années, est une vieille dame retardataire qui a peur de paraître brusquement ridicule aux yeux du monde entier ! Ce que je vous dis, à vous, ma seule amie, aucun médecin patenté n'aura le courage même de le balbutier par crainte de se faire honnir de tous ses confrères ou rayer de son Ordre pour charlatanisme ! Le docteur Schenck travaille seul, en apôtre... Il n'appartient pas au corps constitué des médecins parce qu'il est trop grand ! Il le dépasse de mille coudées... Il œuvre dans le silence, ne recherchant aucune publicité personnelle, ne voulant pas que l'on utilise son nom pour l'appliquer à ce que je considère déjà comme l'une des plus éclatantes découvertes scientifiques du siècle... Un jour viendra pourtant où son nom sera sur toutes les lèvres, où on le prononcera avec respect comme celui de Pasteur ! Mais je ne suis pas là pour vous faire son apologie : mon rôle est de vous conduire sans tarder chez lui. Si vous le voulez, je demanderai tout à l'heure au docteur Fortier un congé de vingt-quatre heures sous un prétexte quelconque. (A suivre...)