Résumé de la 57e partie - Schenck remet à Marcelle, un compte rendu critiquant la recherche qui ne trouve pas de remède pour guérir les maux dont souffre l'humanité... Pensez-vous sérieusement pouvoir me guérir ?» - «J'en suis sûr, mademoiselle ! J'ai en traitement de nombreux malades dont l'état s'améliore sensiblement grâce à mon sérum.» - «Est-il indiscret de vous demander, docteur, quelles sont les bases qui vous ont permis de découvrir ce sérum ?» - «En effet... Je suis bien décidé à ne livrer mon secret au monde que lorsque la Médecine soi-disant «officielle» aura reconnu publiquement son efficacité. Mais ma conscience m'interdit de priver l'humanité des bienfaits qu'il apporte. C'est la raison pour laquelle je n'hésite pas à soigner tous ceux qui ont besoin de moi. Il faut avoir confiance, mademoiselle... Je vous sens très sceptique.» - «C'est vrai, mais je ne le suis pas plus à votre égard, docteur, qu'à celui des médecins de Villejuif ou des savants de l'Institut Pasteur ! Aussi suis-je prête à tenter votre expérience. En quoi consiste-t-elle ?» - «Elle est simple : l'absorption régulière par une piqûre intraveineuse, une fois par semaine, d'une ampoule de sérum. Mais il est indispensable, au préalable, que je vous examine pour savoir quelle dose je vous appliquerai.» «Je subis un nouvel examen qui ressemble étrangement à une vulgaire auscultation générale. De temps en temps, l'Autrichien prenait des notes. Il s'attarda à palper mon sein et ma hanche gauches... Il semble que ce qui l'intéressait le plus était le rythme de ma respiration .... Il resta un long moment, l'oreille appliquée contre le bas de mon poumon gauche... Finalement, il releva la tête en disant : «Aucun doute possible. Le bas du poumon est atteint... Le mal est même assez avancé... Il n'y a plus un instant à perdre... Je vais vous appliquer, dès le début, la dose 7... Voici une première boîte de douze ampoules... Une piqûre par semaine, n'est-ce pas ? Êtes-vous capable de vous les faire vous-même ?» - «Sans aucun doute, docteur.» - «Votre métier d'infirmière va vous être précieux. Si je vous demande ça, c'est parce que je trouve inutile de mêler à vos soins une autre infirmière diplômée qui pourrait vous demander des explications parfaitement superflues sur la nature du sérum qu'elle vous injecte ! Une indiscrétion est toujours possible... et le principe même de mes soins est la discrétion absolue. Puis-je vous demander de l'observer également ?» - «C'est promis, docteur.» - «Voulez-vous revenir me voir dans trois mois exactement, quand vous vous serez fait les douze piqûres ?» - «Oui, docteur.» - «Prenez cette boîte, mademoiselle.» - «Combien vous dois-je, docteur ?» — Je ne fais jamais payer mes consultations, mademoiselle... Je vous demande simplement de me régler le prix du médicament.» Je fus frappée de la modicité de ce prix et je m'en allai avec ma boîte d'ampoules. (A suivre...)