Paradoxe - Bien qu'une importante enveloppe financière soit allouée au secteur de l'éducation, chaque année, certaines écoles ne disposent même pas de cantine. Cette enveloppe financière comprend une aide du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales destinée à améliorer les repas offerts aux élèves des écoles primaires. Au lieu d'être mise à profit pour pourvoir les cantines scolaires en équipements nécessaires en vue d'en améliorer les prestations et les élargir à d'autres élèves qui en sont exclus, cette aide est pour l'instant mal répartie. En effet, si certaines écoles disposent d'une cantine scolaire, d'autres souffrent de cette défaillance. Pis encore, il a été constaté le cas de deux écoles sises à quelques mètres l'une de l'autre, voire mitoyennes, dont l'une est dotée d'une cantine et l'autre pas. Alors les élèves scolarisés dans cette deuxième école sont acculés à se débrouiller comme ils le peuvent. Il faut souligner, par ailleurs, que beaucoup d'élèves du primaire ne bénéficient pas encore de repas à midi faute de structures de restauration. Ces écoliers sont, donc, contraints de se contenter de repas froids qu'ils prennent dans la cour, dans les salles de classe ou devant le portail de l'établissement en l'absence de bonnes conditions d'hygiène, voire, parfois, dans des conditions déplorables. Et imaginez la scène en hiver ! Cette situation est d'autant plus grave qu'elle pourrait être à l'origine de graves conséquences sur la santé des élèves. En effet, mal nourris ou pas nourris du tout, toute la journée, ces petits écoliers, auxquels il est demandé de bien travailler et d'avoir de bonnes notes, se retrouveront, sans nul doute, affaiblis mentalement et physiquement. Par conséquent, les aides allouées pour assurer un repas chaud et équilibré à ces jeunes générations appelées à être les futurs managers des affaires du pays, méritent d'être bien orientées et efficacement utilisées pour servir réellement ceux à qui elles ont été destinées.