Résumé de la 127e partie - Marcelle menace le Dr Schenck de le dénoncer à la police s'il ne fait pas ce qu'elle lui dit... «Et vous ? Ne croyez-vous pas, mademoiselle Davois, que si je racontais à mon tour l'étrange proposition que vous venez de me faire, vous auriez quelques ennuis ?» - «Je n'en aurais aucun parce que vous seriez incapable de dire pour quel mobile j'agis ainsi ! D'ailleurs vous ne raconterez rien parce qu'il serait beaucoup trop dangereux pour votre «commerce» que la police vienne mettre le nez dans vos affaires. Non ! Vous allez suivre à la lettre le petit plan que je viens de vous exposer rapidement. Grâce à lui vous avez toutes les chances de devenir l'un des hommes les plus célèbres qui soient en exhibant enfin une malade guérie par vous ! J'ai complètement oublié de vous dire que j'ai pris soin de faire plusieurs radiographies et radioscopies du poumon gauche de Mme Triel... Si vous voulez bien jeter un regard sur ces clichés, vous constaterez comme moi que le cancer ne fait chez elle, actuellement, aucun doute...» - «Qu'est-ce que cela veut dire ?» - «Simplement que la dame en question a vu également ces clichés et ne se fait plus d'illusions sur son état ! Ce qui était indispensable. N'est-ce pas votre avis ?»- Comment avez-vous fait cela ?» - «Contraire-ment à ce que vous pourriez supposer, docteur, ces clichés ne sont pas truqués... Ce sont d'authentiques radios d'un véritable cancer du poumon : le mien !»- «C'est monstrueux !» - «Dans votre bouche, je préférerais le mot habile, docteur, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Quelle différence il y aura entre ces clichés et les nouveaux que vous ferez faire du poumon de Mme Triel dans un an ! Comme je ne serai certainement plus de ce monde à cette époque, je me ferai un plaisir, docteur Schenck, de vous léguer mes propres clichés en remerciement de vos bons offices... Vous pourrez alors en faire l'usage qui vous paraîtra le plus judicieux pour convaincre les derniers sceptiques...» - «En somme, mademoiselle Davois, vous avez tout prévu ?» - «Tout, docteur ! Absolument tout !» — Le docteur Schenck ne disait plus rien. Son regard bleu allait alternativement du mien aux clichés... Je sentais qu'il supputait les chances. Evidemment mon offre, tout étrange qu'elle ait pu lui paraître, était tentante. Je restais moi-même impassible, me disant que s'il acceptait, cet homme était véritablement à pendre. — Il accepta. — Je n'eus plus qu'à établir avec lui les détails de la visite que lui ferait Christiane et ce qu'il devrait lui dire exactement. Je lui expliquai notamment qu'il était indispensable pour moi qu'il persuadât cette Mme Triel qu'elle devait rester à Paris pendant toute la durée du fameux traitement. II fallait à tout prix qu'elle s'éloignât de Denys pour me laisser le champ libre. (A suivre...)