Patrimoine - Le quartier renfermait toutes les institutions et autres structures de vie communautaire où vivaient en harmonie les communautés juives, arabes, turques et kouloughlis. Le quartier de Tigdit est le noyau ancien de Mostaganem, situé hors des murs de la ville sur la rive droite de l'oued Aïn Sefra. Il abrite de vieilles mosquées ainsi que des sanctuaires dont celui de Sidi Maâzouz El-Bahri, un mystique berbère du XIIe siècle. Le nom de Tigdit, cité comme le premier toponyme de Mostaganem, vient du berbère et signifie «sablière», de (igdi, ijdi, nom du sable en berbère). Le quartier est considéré comme une ville jumelle plutôt qu'un simple quartier. Il comprend dans sa partie ouest, un sous-quartier appelé Kadous El-Meddah qui tient son nom de la principale rue qui constituait un lieu de rencontre des poètes et «meddahs». L'ensemble Derb-Tebbana situé sur la rive gauche et entouré d'une muraille, est dénommé El-Bled. Il était réservé au commandement beylical et à l'aristocratie locale, il constitue le noyau de la ville traditionnelle qui abrite plusieurs édifices religieux et administratifs qui sont au nombre de 7. Le quartier de Tobbana (en turc Top Hana, «la batterie») était le quartier turc de la ville. Il est situé au nord de l'actuelle place du 1er-Novembre-1954. C'est dans ce quartier qu'était disposée la batterie qui surveillait le port. Le quartier de Derb est l'un des plus vieux quartiers de la ville, construit sur une colline rocailleuse qui domine le ravin de Aïn Sefra. Le quartier est une zone de transition entre la ville moderne et l'ancestral faubourg de Tigdit. Il renfermait toutes les institutions et autres structures de vie communautaire où vivaient en harmonie les communautés juives, arabes, turques et kouloughlis. Il abrite la synagogue et l'une des plus vieilles mosquées de la cité, construite en 1340-1341 par Abu El-Hassan. Le quartier a été profondément dégradé lors de la colonisation française et depuis l'indépendance du pays. Le quartier El-Matemare est également situé sur la rive droite, il comportait sa propre muraille qui se distingue par la citadelle du Bordj El-Turcs. Au nord de ce quartier, se trouve la porte des Medjaher, à proximité du parc du 20-Août, construit en 1964. Et on ne peut évoquer l'Histoire de Mostaganem sans évoquer ses «sept gardiens». Il s'agit de Ouali Sidi Maazouz, Sidi Medjdoub, Sidi Abdelkader Djillali, Sidi Kharchouch, Sdi Belkacem, Sidi Bendhiba El-Medjahri et Sidi Lakhdar Ben Khlouf, le plus connu de tous ces saints.